La pollution de l’air coûte 1602 € par an à chaque parisien !
On connait aujourd’hui le coût économique de la pollution atmosphérique dans les grandes villes européennes, une connaissance qui implique la prise de décision.
La pollution atmosphérique est devenue un véritable fléau pour les habitants des grandes villes européennes. Ce constat, que personne ne conteste, souligne que cette mauvaise qualité de l’air est à l’origine de 400.000 décès en Europe, dont 48.000 en France. En revanche, évaluer les conséquences économiques de cette pollution a toujours été difficile, jusqu’à ce que l’Alliance Européenne pour la Santé Publique (EPHA) commande un audit pour estimer le cout financier de cette pollution.
En moyenne, un coût de 1.000 € par an et par habitant
En étudiant la situation de 432 villes européennes, dont 67 en France, pour l’année 2018, cet audit a identifié 16 coûts socio-économiques liés à la qualité de l’air de ces zones urbaines. Il en ressort, qu’en moyenne, la pollution « coûte » 1.000 € par an et par habitant. De l’évaluation des frais médicaux et d’hospitalisation aux conséquences de la baisse de l’espérance de vie, en passant par l’augmentation de l’absentéisme (arrêt de travail), ces indicateurs sont riches d’enseignement pour les autorités publiques.
Cette pollution atmosphérique aurait ainsi coûté 166 milliards d’euros à ces grandes villes européennes, même si l’étude souligne aussi les grandes disparités existant au niveau européen.
Une situation dégradée en France pour les métropoles et les villes
C’est à Londres, que le coût est le plus important avec 11.3 milliards d’euros, devant Bucarest (6.3 milliards) et Berlin (5.2 milliards). Paris, la première ville française, est reléguée à la 7ème position, même si le coût est évalué à 1602 € par an pour chaque parisien et parisienne. La moyenne nationale établie à 770 € permet de comprendre que les grandes métropoles ne sont pas les seules concernées.
Si Lyon (1134 € par an et par habitant) et Nice (1128 €) occupent les 2nde et 3ème place des villes françaises, Douai (992 €), Fréjus (990 €) ou encore Melun (1015 €) démontrent que les conséquences économiques sont également non négligeables dans les villes moyennes.
Une étude pour une prise de conscience et une réaction ?
Ce rapport souligne l’importance de réagir dès maintenant pour ne pas laisser la situation se dégrader (et la facture s’alourdir). La politique de la mairie de Paris, voulant réduire le nombre de véhicules avec la suppression de 70.000 places de parking, prend alors une nouvelle dimension. En effet, les auteurs de l’étude détaillent que l’augmentation de 1 % du nombre de véhicules dans les villes concernées entrainerait la hausse de 0.5 % de la facture à payer.
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