La Suède affirme avoir trouvé une manière sûre de stocker les déchets nucléaires
La Suède donne habituellement l’exemple en matière de protection de l'environnement, et aujourd’hui, le pays scandinave s’attaque à la question du stockage des déchets nucléaires. Son objectif est de populariser à nouveau cette source d'énergie, qui permet de produire de l'électricité sans émission de gaz à effet de serre.
Éliminer les déchets nucléaires en évitant les rayonnements ionisants, un défi environnemental
Actuellement dans le monde, environ 370 000 tonnes de combustible nucléaire sont stockées, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique. Pour assurer la sécurité du combustible nucléaire, qui est hautement radioactif, la Suède a choisi la société spécialisée SKB, qui a développé un nouveau système de stockage dit "final", prévu pour durer au moins 100 000 ans. Concrètement, le combustible est enfermé dans des capsules de cuivre, elles-mêmes protégées par de l’argile bentonite, et surtout, il est ensuite stocké dans un réseau de tubes creusés directement dans la roche du sol suèdois, à 500 mètres de profondeur. « Le choix de SKB par le gouvernement renforce encore notre position de leader mondial dans ce domaine. Le dépôt final fournit également des solutions à long terme pour la production d'électricité et constitue, par conséquent, notre contribution pour permettre une vie sans énergie fossile », déclare Johan Dasht, PDG de la société.
Une installation sera construite pour retourner à l'énergie nucléaire
Avec ce système de stockage des déchets nucléaires présenté comme sûr, la Suède espère pouvoir retourner à cette source d'énergie, comme moyen de mettre fin à la dépendance du pays aux combustibles fossiles. En 1980, le pays avait voté pour sortir progressivement de l'énergie nucléaire, mais les opinions sur la production d'énergie ont changé depuis. Après l'approbation du projet, son déploiement va prendre une dizaine d'années.
Ce système d’enfouissement des déchets a déjà été mis en place par SKB en Finlande, mais il est critiqué par les défenseurs de l’environnement, notamment Greenpeace, qui affirme qu’il est impossible de garantir la sécurité sur une durée de 100 000 ans.
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