Transformer l’air en eau : science-fiction ou réalité ?
Selon des études scientifiques récentes, d'ici à 2050, cinq milliards d’êtres humains pourraient être victimes d’un accès insuffisant à l’eau potable. Des innovations technologiques sont donc développées pour faire face au manque d’eau dans certaines régions arides du monde. L'objectif est simple : se protéger de la possible raréfaction de l’eau, liée à l'utilisation abusive des ressources naturelles et au changement climatique. L’une de ces innovations vise à réussir à transformer l’air en eau.
Bien que des start-up et laboratoires de recherche travaillent sur le sujet depuis des années, la technique n’est pas encore tout à fait aboutie...
Où en sont les projets ?
La technologie de l’Aquae Generator, qui aspire de l’air pour le transformer en eau, n’est pas restée un simple brevet. 500 de ces machines sont déjà installées en Namibie, et fournissent de l’eau potable à un camp de réfugiés libanais. Autre exemple : Watergen. Une entreprise israélienne qui travaille sur le même principe, avec une grosse fontaine à eau qui n’est connectée à aucune arrivée d’eau, et que l’on n’a jamais besoin de remplir ! La machine aspire de l’air, le fait passer dans un échangeur thermique, et au contact du froid, avec la condensation, des gouttelettes ressemblant à la rosée se forment. Pour la rendre potable, cette eau issue de la condensation est ensuite purifiée. Idéales pour équiper une voiture ou un camping-car avec une source d’eau potable, ces machines qui n’ont pas besoin de tuyauterie ni de bouteilles ont toutefois un point faible : elles sont plutôt gourmandes en énergie, ce qui semble condamner l'idée...
D’autres technologies testées
Comme l’explique le journaliste Anthony Morel sur BFM TV, d’autres projets travaillent à cet objectif fou de création d’eau, notamment grâce à la désalinisation de l’eau de mer ou à la potabilisation des icebergs. Il y aurait déjà 16 000 manières de désaliniser l’eau, mais aucune n'est parfaite. D’un point de vue énergétique, cette solution serait non seulement très coûteuse, mais aussi très polluante, car elle rejette à la mer des effluents chargés en sel, ce qui risque de perturber les écosystèmes.
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