Transition énergétique, les escrocs aussi en attendent beaucoup !
On connait l’engagement écologique que le gouvernement entend insuffler à son action durant la dernière partie du mandat du président Emmanuel Macron.
Les incitations aux travaux de rénovation énergétique devraient ainsi être nombreuses et variées dans le plan de relance, qui sera dévoilé fin aout.
De nombreux députés, mais aussi des associations, ont mis en garde contre le danger des pratiques commerciales abusives pour ne pas dire arnaque, qui se multiplient depuis des années.
Quand la transition écologique attire les escrocs en tout genre
Entre le remplacement du crédit d’impôt de transition énergétique par le dispositif MAPRIMERENOV’ au 1er janvier 2020, la mise en place des Certificats d’économie d’énergie (CEE) en 2005, le CEE précarité énergétique (avec l’apparition des offres « à 1 euro » ) en 2016, …, les travaux de rénovation énergétique ont suscité la convoitise de professionnels mal intentionnés.
Les chiffres manquent faute d’études détaillées, mais tous les acteurs reconnaissent l’explosion des plaintes et des escroqueries avérées : entre les travaux bâclés et le démarchage téléphonique agressif, les devis gonflés et les travaux jamais réalisés, les services officiels ont eux aussi pris conscience de l’ampleur du phénomène. Même l’agence Tracfin (chargée de lutter contre le blanchiment d’argent et d’identifier les pistes du financement du terrorisme) a alerté sur des réseaux organisés, s’organisant pour capter une part de cet argent public distribué à des fins écologiques et de développement durable.
Des pistes sont à l’étude, et certaines sont même expérimentés au niveau local, pour venir à bout de cette « éco-mafia ». Pour la relance de l’économie, le gouvernement entend bien que chaque euro dépensé le soit à des fins utiles, et des mesures plus contraignantes en matière de contrôle et de répression devraient ainsi être dévoilées. Cela sera-t-il suffisant ? Il faudra, en revanche, attendre plusieurs mois pour pouvoir répondre à cette interrogation majeure tant pour l’économie nationale que pour la protection de l’environnement. Car si ces fraudes ont un coût économique conséquent, elles sont aussi à l’origine de travaux mal ou jamais réalisés, ce qui détériore un peu plus, chaque jour, notre impact environnemental.
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