Aéroport de Nice : un pilote confond voie de circulation et piste de décollage
Un pilote de ligne a causé une belle frayeur aux passagers qu'il transportait début novembre, depuis l'aéroport de Nice, sur la Côte d'Azur, à Lisbonne au Portugal. Le 6 novembre, très exactement, alors qu'il était aux commandes d'un avion de ligne de type Embraer 190, d'une compagnie aérienne portugaise, il s'est engagé sur un taxiway (qui signifie dans le jargon aéronautique "voie de circulation" des avions) pensant qu'il s'agissait d'une piste de décollage.
Selon France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui rapporte l'information ce vendredi 17, il a commencé à rouler et a pu atteindre la vitesse de 170 km/h avant de rebrousser chemin et de s'aligner sur la bonne piste.
C'est la tour de contrôle qui a stoppé l'avion dans son élan, seulement quelques secondes après qu'il a débuté sa marche en avant.
Si les quelque 100 passagers de l'avion ont certainement eu une belle frayeur, tout est donc rentré rapidement dans l'ordre et le trafic aérien n'a pas été perturbé.
Le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) a tout de même décidé d'ouvrir une enquête pour ce qui est considéré comme une grave erreur de navigation.
"L'équipage est autorisé à s'aligner et décoller en piste 04L. Il s'aligne sur la voie de circulation U parallèle à la piste 04L et débute le décollage", décrit le BEA. "Le contrôleur détecte l'erreur quelques secondes après le début du roulement et demande à l'équipage d'interrompre le décollage. L'avion atteint la vitesse de 170km/h et parcourt environ 960 mètres. L'équipage fait demi-tour et s'aligne sur la piste 04L d'où il décolle", a ainsi déclaré un expert du BEA auprès de France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur.
A la décharge du pilote, la voie de circulation U de l'aéroport de Nice est une ancienne piste de décollage. Elle est donc bien plus large que les autres voies de circulation. Ce qui peut expliquer la confusion.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.