Affaire Weinstein : victime du producteur de cinéma, Rose McGowan a refusé un million de dollars en échange de son silence
L'affaire Harvey Weinstein, le producteur de cinéma américain accusé de harcèlement et agressions sexuelles par plusieurs actrices du monde entier, n'en finit pas de faire couler de l'encre dans les médias internationaux. Ce week-end, samedi 28 précisément, le New York Times y a consacré un article, donnant la parole à l'une de ses victimes présumées: l'actrice Rose McGowan, révélée aux yeux du monde dans la série Charmed.
L'actrice de 44 ans, qui a révélé avoir été victime d'une agression sexuelle par Harvey Weinstein, dans une chambre d'hôtel en 1997 (avant qu'elle ne devienne réellement connue), a confié avoir reçu en septembre dernier une offre des avocats de l'accusé. Une offre d'un million de dollars censée la réduire au silence. Elle en a réclamé six. "J'ai pensé que je pouvais le faire monter à trois millions", a-t-elle déclaré. "Mais je me suis ensuite trouvée dégoûtante".
I know you’re hurt.I know your rage.I know their lies.I know their hate.I know the truth.I know they lie. #ROSEARMY pic.twitter.com/cBjG3gfFTp
— rose mcgowan (@rosemcgowan) 30 octobre 2017
Elle a donc finalement décliné cette proposition mais a bel et bien été tenté de l'accepter car elle traverse une période difficile financièrement (suite au décès de son père).
Rose McGowan a aussi avoué avoir passé un accord à l'amiable à hauteur de 100.000 dollars à l'époque des faits. Mais aucune clause de confidentialité ne résidait en réalité dans le document qu'elle avait signé en 1997.
Cette tentative de corruption, Harvey Weinstein l'aurait mis en place au travers de ses avocats pour la majorité de ses victimes, qui ont été une cinquantaine à se déclarer jusqu'à présent. Plusieurs employé(e)s de la Weinstein Company ont d'ailleurs dénoncé les crimes de leur dirigeant, prenant le risque d'enfreindre cette clause de confidentialité (peut-être pas inexistante dans tous les contrats).
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