Attentat au Burkina Faso : au moins 26 morts, 2 Français parmi les victimes
Le bilan est lourd. Au moins 26 personnes ont été tuées dans l'attentat perpétré vendredi 15 à Ouagadougou au Burkina Faso. Parmi les victimes: deux sont françaises selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal, interrogé par France Info. Il s'agirait d'un homme et d'une femme. En parallèle, le Quai d'Orsay a également confirmé la présence d'une Française parmi les 150 blessés.
Revendiqué par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), l'attentat a été mené par le groupe Al-Mourabitoune. Vendredi soir, deux mois après une attaque similaire au Mali, quatre personnes armés et enturbannées ont attaqué le restaurant Cappuccino avant de se retrancher dans l'hôtel Le Splendid, établissement fréquenté par de nombreux Occidentaux situé à proximité, prenant les personnes présentes sur place en otage. Un premier assaut a été donné par les forces burkinabées, soutenues par des militaires français, vers 2h00 du matin.
Des tirs et des cris ont été entendus par des riverains et les environs de l'hôtel se sont transformés en champ de bataille, avec de nombreux véhicules en flammes et la façade de l'hôtel en feu. Fort heureusement, 126 personnes ont pu sortir saines et sauves de l'établissement. A l'aube, l'assaut s'est poursuivi en face de l'hôtel dans le café-restaurant Cappuccino pour se terminer en fin de matinée par la mort des quatre assaillants. Face à ce drame, un deuil national de 72 heures sera observé à partir de dimanche, en hommage aux victimes de cette attaque terroriste.
De là, la section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête pour assassinats et tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste, a indiqué samedi à l'AFP le parquet. L'enquête est confiée à la Sdat (Sous-direction antiterroriste) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a précisé le parquet. Une telle ouverture d'enquête est classique du fait de la présence de ressortissants français parmi les victimes.
Une cellule de crise a été ouverte à l'ambassade de France à Ouagadougou, ainsi qu'au Centre de crise et de soutien du Quai d'Orsay, et des consignes de sécurité ont été diffusées à l'ensemble de la communauté française.
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