Attentats à Bruxelles : le bilan s'alourdit et la Belgique en état de siège, ce que l'on sait à la mi-journée
Les terroristes ont encore frappé. Bruxelles a été la cible de plusieurs attaques ce mardi 22 au matin. Des explosions quasi-simultanées ont résonné dans l'aéroport de Zaventem, le plus grand de la ville, vers 8h, puis une autre à la station de métro Maelbeek, en plein cœur du quartier européen, une heure plus tard, peu après 9h. "Deux attentats aveugles, violents et lâches", a dénoncé le Premier ministre belge Charles Michel, qui évoque un bilan dramatique et "de nombreux morts". Le point sur ce que l'on sait à la mi-journée:
> Le bilan humain ne cesse de s'alourdir
Une dizaine, puis une vingtaine et désormais, ce mardi en milieu de journée, 34 morts et environ 190 blessés: les bilans humains des attaques terroristes contre Bruxelles de ce mardi matin ne cessent de s'alourdir. Selon les derniers chiffres communiqués par différentes sources au sein des services de secours et de sécurité belges, 20 personnes auraient trouvé la mort dans le métro de Maelbeeck, 106 autres auraient été blessées, dont 17 gravement et 23 "fortement atteintes". A l'aéroport de Zaventem, 14 victimes seraient décédées et 81 autres blessées. Ces bilans pourraient toutefois continuer à évoluer durant les prochaines heures.
> La Belgique en état de siège
Suite aux attaques, les autorités belges ont immédiatement décidé de relever au niveau 4, le maximum, l'équivalent du plan Vigipirate. Les abords des lieux attaqués ont également été bouclés et de nombreux renforts, notamment militaires, dépêchés sur place tandis que l'ensemble des trams, bus et métros de la capitale ont été mis à l'arrêt. Les liaisons de trains Thalys et Eurostar depuis et à destination de Bruxelles ont également été interrompues.
La France et d'autres pays limitrophes ont également annoncé un renforcement des contrôles aux frontières avec la Belgique.
> Les précautions à prendre à Bruxelles
Le Premier ministre Charles Michel intime instamment à la population d'"éviter tout déplacement". Alors que les réseaux télécoms belges sont saturés, les autorités ont mis en place un numéro, joignable depuis la France, pour les personnes recherchant un proche qui aurait pu être touché par les explosions: le 17.71 (depuis la France: 00.32.25.06.47.11).
Les réseaux sociaux sont également mobilisés: Facebook a activé son "Safety Check", permettant de se signaler en sécurité auprès de l'ensemble de ses "amis". Des hashtags (mot-dièse) "#PorteOuverte" et "#OpenHouse" fleurissent également sur Twitter de la part d'internautes proposant aux personnes bloquées à Bruxelles sans nulle part où aller de les héberger le temps que la situation se calme.
> La piste djihadiste se confirme
L'enquête sur les auteurs des attentats est "en cours", ont annoncé les autorités qui craignent qu'il y "ait encore des personnes dans la nature", a indiqué le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders. Par ailleurs, d'après les informations données par la chaîne flamande VTM, une ceinture d'explosifs intacte a été retrouvée à l'aéroport de Bruxelles. Une arme de type Kalachnikov a par ailleurs été retrouvée à côté du corps du kamikaze qui s'est fait exploser au milieu des voyageurs.
Lors des premières auditions consécutives à son arrestation, vendredi 18, Salah Abdeslam aurait avoué aux enquêteurs qu'il "était prêt à refaire quelque chose à Bruxelles". Le djihadiste préparait ainsi un nouvel attentat, après ceux du 13 novembre à Paris lors desquels il a également confirmé qu'il "était là", a révélé son avocat.
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