Attentats de Berlin : 2016, une année noire pour l'Allemagne
L'attentat sur un marché de Noël de Berlin de lundi 19 qui a fait 12 morts selon un bilan provisoire intervient alors que l'année 2016 avait été marquée par plusieurs attaques ou tentatives en Allemagne.
S'il est encore trop tôt pour désigné un commanditaire -à supposer qu'il y en ait un-, les regards se tournent vers l'organisation terroriste Etat islamique (Daech) qui a menacé le pays et revendiqué plusieurs attentats.
En février 2016, une adolescente germano-marocaine de 16 ans armée d'un couteau avait blessé grièvement un policier à Hanovre. Selon la police, elle avait agi "sur ordre" de Daech, qui n'avait cependant pas revendiqué cet acte.
Par la suite, le pays avait connu une semaine noire en juillet.
Le 18 juillet, un demandeur d'asile pakistanais de 17 ans avait attaqué à la hache les passagers d'un train régional de Bavière. Il avait blessé quatre personnes dont trois grièvement avant de prendre la fuite et d'être abattu par les forces de l'ordre. L'Etat islamique avait le lendemain revendiqué l'acte d'un de ses "soldats" qui avait agi en réponse "aux appels incitant à frapper les pays de la coalition qui combat l’Etat islamique".
Le 22 juillet, un Germano-iranien de 18 ans avait tiré sur les passants dans et aux alentours d'un centre commercial de Munich. Il avait fait neuf victimes avant de retourner son arme contre lui. Dès le lendemain, les enquêteurs avaient déclaré qu'il n'avait pas de lien avec le terrorisme islamiste. Il s'agissait en revanche d'un jeune homme perturbé, obsédé par les tueries de masse et notamment celle perpétrée par le Norvégien Anders Behring Breivik exactement cinq ans auparavant.
Le 24 juillet, un syrien débouté de sa demande d'asile s'est fait exploser devant un restaurant de la ville d'Ansbach en Bavière, en marge d'un festival de musique au sein duquel il avait tenté de pénétrer sans succès. Quinze personnes avaient été blessées mais aucun mort n'a été à déplorer en dehors du kamikaze. L'homme avait des antécédents psychiatriques, mais l'Etat islamique avait là encore revendiqué l'acte d'un de ses combattants.
Le même jour, un demandeur d'asile syrien armé d'une machette avait tué une femme enceinte et blessé plusieurs autres près de Stuttgart. Il s'agissait cependant d'un crime passionnel qui avait tout de même ajouté à l'angoisse ambiante.
Plusieurs attentats ont également été déjoués ces derniers mois.
En octobre dernier, un réfugié syrien avait été arrêté pour avoir préparé un attentat contre un aéroport. L'enquête n'a cependant pas pu aboutir après que le suspect se soit suicidé en prison.
Fin novembre, un agent du renseignement intérieur allemand, "islamiste présumé", avait été arrêté pour avoir cherché sur Internet des complices à qui donner des informations dans l'optique d'un attentat à Cologne.
Enfin, le 16 décembre dernier, un garçon de 12 ans radicalisé a été interpellé après avoir projeté des attentats, déjà contre des marchés de Noël. Plusieurs bombes artisanales avaient été retrouvées.
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