Attentats de Paris : ce que l'on sait au lendemain des attaques (SYNTHÈSE)
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VL
Publié le 14 novembre 2015 - 22:53
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©Jacques Brinon/AP/Sipa
Avec un bilan provisoire de 129 morts, la France est entrée vendredi 13 de plein fouet dans la guerre contre Daech.
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Les attentats de vendredi ont fait au moins 129 morts selon le dernier bilan de ce samedi. L'enquête a permis d'établir que les attaques revendiquées par Daech étaient le fruit de trois équipes coordonnées. Le président de la République a promis une réponse "impitoyable" aux terroristes.
La France s'est réveillée sous le choc et en deuil ce samedi matin. Certains ont alors découvert que les premiers bilans d'une quarantaine de morts des attentats suicide qui ont frappé la capitale, vendredi 13 au soir, avaient été portés à plus de 120. En fin de journée, les autorités faisaient état de 129 morts, un bilan cependant évolutif, puisque 99 personnes ont été grièvement blessées. Il s'agit du pire attentat qu'ait jamais connu la France, pour la première fois confrontée à des kamikazes.
L'état d'urgence a été décrété sur l'ensemble du territoire lors d'un conseil des ministres exceptionnel. Cette mesure devrait "sans doute" être prolongée selon le Premier ministre Manuel Valls. Une décision qui pourrait être prise lorsque François Hollande s'adressera au Parlement réuni en Congrès à Versailles lundi 16.
L'attentat a été revendiqué en milieu de journée par les terroristes de l'Etat Islamique (Daech), ce qu'avait d'ailleurs déjà confirmé François Hollande.
Selon les éléments de l'enquête comuniqués par le procureur de la République François Molins, trois kamikazes se sont fait exploser aux alentours du Stade de France et un quatrième boulevard Voltaire.
Plusieurs hommes ont ouvert le feu sur les clients de bars et restaurants dans le 10e et le 11e arrondissement. Cela dans le même laps de temps que les explosions.
Par la suite "trois individus porteurs d'armes de guerre font irruption dans la salle (du Bataclan), tirent en rafale en plein concert et prennent en otage le public regroupé dans la fosse. Lors de l’assaut trois terroristes ont trouvé la mort, le premier tué par un tir des forces de l’ordre, tandis que les deux autres ont actionné une ceinture explosive", a précisé le procureur. Il s'agit "très vraisemblablement" de l'oeuvre de "trois équipes de terroristes coordonnées".
Les premières informations faisaient état de quatre hommes au Bataclan pour huit terroristes en tout, et ont donc été revues à sept hommes, tous morts. Un ressortissant français faisant l'objet d'une fiche S a été identifié parmis eux. Un passeport syrien et un autre égyptien ont été retrouvés.
Plusieurs éléments ont également mené les enquêteurs vers la Belgique où deux véhicules utilisés par les terroristes étaient immatriculés. Une instruction a été ouverte par la justice belge, des perquisitions menées, et au moins une personne interpelée.
Le président de la République François Hollande a pris la parole dans la journée. Il a dénoncé "un acte de guerre commis par une armée terroriste" et une "barbarie absolue". Il a également promis que la France "sera impitoyable et agira contre les barbares de Daech avec tous les moyens, sur les terrains intérieurs et extérieurs, avec ses alliés visés par la menace terroriste". Trois jours de deuil national ont été décrétés à partir de ce dimanche 15.
Dans le même registre, Manuel Valls a lui aussi parlé de "guerre", annonçant: "nous devons nous attendre à d'autres répliques, mais nous répondrons coup pour coup avec la volonté de détruire Daech".
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