Belgique : le maire de Mouscron égorgé dans un cimetière
Un homme interpellé lundi soir, qui fait figure de suspect numéro un du meurtre du maire de la ville belge de Mouscron, retrouvé égorgé, doit être présenté à la justice mardi dans la matinée, a appris l'AFP de source judiciaire.
Alfred Gadenne, 71 ans, a été retrouvé mort égorgé non loin de son domicile lundi en début de soirée, dans le cimetière dont il s'occupait chaque jour d'ouvrir et de fermer les grilles.
L'affaire suscitait une vive émotion mardi en Belgique. Le Premier ministre Charles Michel, réagissant sur Twitter dès lundi soir, a dit avoir appris "avec effroi" le "décès brutal" de cet élu unanimement apprécié.
Un suspect interpellé lundi soir doit être présenté mardi "dans la matinée" à une juge d'instruction de l'arrondissement de Mons-Tournai (sud) chargée de l'affaire, a-t-on appris auprès du parquet de Tournai.
Selon la chaîne d'informations locale Notélé, ce suspect, un jeune homme de 18 ans, aurait agi pour venger son père, un ancien employé communal licencié par la ville et qui s'était suicidé en 2015.
"Je ne peux pas faire de commentaire. J'attends l'autorisation de la juge d'instruction pour communiquer", a déclaré Frédéric Bariseau, substitut du procureur du Roi à Tournai, joint par l'AFP.
Membre du Centre démocrate humaniste (CDH, centre-droit, ex-Parti social-chrétien), Alfred Gadenne était bourgmestre (maire) de Mouscron depuis 2006.
"Son parti est un peu en perdition au niveau électoral mais lui était, au-delà de la politique, un homme unanimement apprécié, un grand humaniste. A Mouscron c'est un grand choc", a dit à l'AFP un commissaire de police qui le connaissait personnellement.
"Je suis sous le choc, je suis perdue (...) Je ne comprends pas que l’on puisse en vouloir à quelqu’un comme Alfred Gadenne", a confié au quotidien belge La Dernière Heure Aurélie Vandersteene, une collaboratrice de son cabinet à la commune.
Mouscron, qui compte environ 60.000 habitants, est une ville limitrophe de la France aux cafés et établissements de nuit très fréquentés par les habitants de l'agglomération de Lille-Roubaix-Tourcoing.
Elle est rattachée à la province francophone du Hainaut mais applique un régime de "facilités" pour les néerlandophones (bilinguisme dans les domaines administratif et culturel).
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