Belgique : mort d'un bébé nourri uniquement au lait végétal, ses parents le pensaient intolérant au lactose et au gluten
"C'est abominable de nous retrouver devant un juge aujourd'hui". Un couple de Belges, habitant à Beveren dans le nord du pays près d'Anvers, est actuellement jugé pour avoir laissé mourir, il y a trois ans, son petit garçon de sept mois. Selon une information du site d'actualités 7sur7, le bébé est mort de déshydratation et malnutrition après n'avoir reçu pour seule alimentation, de trois à sept mois, que du lait végétal.
Pensant que le nourrisson était intolérant au lactose et au gluten, les parents avaient décidé de lui faire suivre ce régime alimentaire, à base de lait de maïs, de riz, d'avoine, de quinoa ou encore de sarrasin, sans consulter un médecin au préalable.
Mais le 6 juin 2014, l'enfant a été pris de vomissement et ils l'ont donc emmené voir un médecin-homéopathe, qui a tout de suite constaté l'état de santé déplorable de son jeune patient. Il a ordonné aux parents de l'emmener aux urgences, mais le bébé est décédé avant même que lui et sa famille puissent atteindre l'hôpital.
Pour le procureur Pascal Persoons, il s'agit "d'un refus délibéré de nourriture". De leur côté, les parents ont assuré lors de la séance de ce mercredi 17 qu'ils ont tout fait pour soigner leur petit garçon. "C'est facile de juger après coup. A nos yeux, nous ne faisions rien de mal et avons fait de notre mieux pour soigner notre bébé" , a déclaré le père. "(…) Être poursuivis pour refus délibéré de nourriture, je ne peux pas l'accepter. Je me levais même jusqu'à quatre fois par nuit pour nourrir mon bébé" s'est défendue la mère.
"La sœur de la mère elle-même témoigne pour dire que le bébé était vraiment en mauvais état quelques heures avant son décès. Et malgré tout, leur aversion pour la médecine traditionnelle a été plus forte et les a poussés à rouler une heure jusque Bilzen avec un bébé malade plutôt que se rendre aux urgences les plus proches. Cela illustre bien la gravité des faits" a poursuivi le procureur. Au moment de sa mort, il ne pesait en effet plus que 4,3 kilos. Ce qui est bien inférieur au poids "normal" d'un enfant de cet âgé, qui peut varier entre 6 et 9 kilos.
Les parents, qui ont trois autres filles, devraient connaître leur condamnation le 14 juin prochain. Ils risquent 18 mois de prison. Mais la défense a demandé l'acquittement.
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