Brésil : une mutinerie dans une prison fait 56 morts parmi les détenus, certains décapités
Un massacre au sein même de la prison. Les autorités brésiliennes ont confirmé qu’une mutinerie dans l'établissement pénitentiaire Ansio Jobimn, située dans la ville de Manaus, dans l’Etat d’Amazonie avait provoqué la mort de 56 détenus dans la nuit de dimanche 1er à lundi 2. En toile de fond, un règlement de comptes entre gangs qui a transformé le mouvement en véritable boucherie.
Pas moins de douze gardiens ont été pris en otage avant que ne se déclenche la purge entre factions ennemies à l’intérieur du centre pénitentiaire. Dans les murs de l’établissement devenu momentanément incontrôlable, des règlements de comptes entre gangs, des meurtres, des décapitations et 56 victimes –uniquement des prisonniers– retrouvés morts quand les autorités ont enfin réussi à reprendre la main sur la prison, après 15 heures de mutinerie.
Lundi 2 se pressaient encore devant les grilles de la prison des familles en attente de nouvelles de leurs proches incarcérés. Certains corps ont été tellement dégradés que toutes les identifications n’ont pas été réalisées. Le secrétaire d'Etat à la Sécurité publique, Sergio Fontes, a promis que leurs dépouilles seront remises aux familles sous six jours. Les autorités ont annoncé qu’environ 130 détenus avaient participé aux massacres: ils ont été transférés dans de nouveaux établissements.
La police doit maintenant faire face à un autre problème: profitant du chaos, 184 prisonniers en ont profité pour se faire la belle. Si une partie a été reprise, il étaient toujours 87 dans la nature à la fin de la journée du lundi.
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