Corbeil-Essonnes : une voiture fonce sur des policiers qui ouvrent le feu

Deux policiers ont fait feu sur un véhicule qui leur fonçait dessus pour se soustraire à un contrôle, jeudi à Corbeil-Essonnes. Ils ont blessé au moins un des suspects qui a été interpellé après une course-poursuite. Le second a réussi à prendre la fuite mais a été arrêté quelques heures plus tard.

Ce serait une nouvelle fois un contrôle de routine qui aurait dégénéré. Un véhicule a foncé sur des policiers de la BAC (brigade anti-criminalité), jeudi 9 vers 18h30 à Corbeil-Essonnes. Deux des quatre policiers présents ont fait usage de leurs armes, blessant au moins un des suspects.

Selon les premiers éléments, les fonctionnaires était sur le point de contrôler deux hommes qui se trouvait à bord d'une voiture stationnée près de l'hôpital de la ville. Le conducteur aurait alors refusé le contrôle, fonçant sur les policiers "délibérément", selon une source proche de l'enquête citée par Le Parisien.

Deux des policiers ont sorti leurs armes et tiré à plusieurs reprises en direction du véhicule. Cela n'a pas suffit à stopper immédiatement sa fuite et une course-poursuite s'est engagée à travers le quartier de Montconseil. C'est sur la place du même nom que le conducteur a été interpellé, touché au bras. Il a été transporté à l'hôpital d'Orléans.

Le passager du véhicule à en revanche réussi à prendre la fuite pendant quelques heures. Egalement touché, il a été emmené par des proches dans une clinique. Repéré, il a été interpellé à Saran (Loiret), à plus d'une centaine de kilomètres de Corbeil-Essonnes. Il a également été conduit par les policiers à l'hôpital d'Orléans.

Deux enquêtes ont été ouvertes dans cette affaire. La première visant le chauffard pour tentative d'homicide. Elle a été confiée  à la Sûreté départementale de l'Essonne. Selon LCI, le conducteur âgé de 18 ans condusait sans permis.

La seconde, confiée à l'Inspection générale des services (IGPN, la "police des polices") devra déterminer si les policiers ont fait usage de leurs armes dans le respect des règles de légitime défense. "La rue était étroite, ils n'avaient pas d'autre choix pour se dégager", a déclaré une source proche de l'enquête au Parisien.

Ces faits ne sont pas sans rappeler ceux survenus à Marseille le 1er février dernier. Là encore, des policiers avaient fait feu après qu'un conducteur leur a foncé dessus pour éviter un contrôle.