Crash de la Germanwings : le BEA recommande la rupture du secret médical
Le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) de l'aviation civile française a prôné dimanche 13 des "règles claires" afin d'autoriser la rupture du secret médical en cas de troubles psychologiques d'un pilote, dans son rapport définitif sur le crash de la Germanwings qui a fait 150 morts le 24 mars 2015 dans les Alpes françaises.
"Des règles plus claires doivent être exigées pour savoir quand il est nécessaire de rompre le secret médical", a déclaré Arnaud Desjardins, expert chargé de l'enquête sur cet accident.
"Plusieurs médecins privés avaient l'information" indiquant qu'Andreas Lubitz, le copilote qui a précipité la chute de l'appareil "était malade" et "cette information n'est pas parvenue aux autorités aéronautiques ni à l'employeur Germanwings", a-t-il ajouté lors de la présentation à la presse du rapport final sur l'accident, au Bourget.
Le 24 mars 2015, Andreas Lubitz, le copilote du vol GWI18G Barcelone-Düsseldorf de Germanwings, filiale low cost de la compagnie allemande Lufthansa, avait profité de l'absence provisoire du pilote dans la cabine pour engager la descente de l'Airbus une demi-heure après le décollage.
L'appareil, qui transportait 144 passagers et les six membres de l'équipage, s'était écrasé au bout de dix minutes dans le sud des Alpes françaises.
Dans son rapport préliminaire rendu public dès mai 2015, le BEA avait confirmé qu'Andreas Lubitz avait "intentionnellement réglé les consignes du pilote automatique pour commander une descente de l'avion jusqu'à la collision avec le relief".
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