Crash de la GermanWings : le copilote avait "répété" son geste
Le BEA (Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile) a mis en ligne ce mercredi un rapport préliminaire sur le crash de l'A320 de la GermanWings, survenu le 24 mars dernier dans les Alpes françaises.
Ce document confirme ce qui ne faisait déjà plus vraiment de doute. Le copilote Andreas Lubitz a crashé volontairement l'appareil, entrainant dans la mort les 149 autres personnes à bord. Il a bien attendu que le pilote soit sorti pour régler la trajectoire de l'avion vers le sol.
Mais la nouvelle information qui ressort de ce rapport est qu'Andreas Lubitz avait déjà brièvement effectué cette manœuvre lors du vol aller, entre Düsseldorf et Barcelone, le matin même: "plusieurs sélections temporaires d’altitude vers 100 pieds (30 mètres) avaient été enregistrées au cours de la descente du vol précédent celui de l’accident, alors que le copilote était seul dans le poste de pilotage".
Ces manœuvres ont été effectuées alors que l'avion était censé descendre. N'ayant duré que quelques secondes, elles "n'ont pas eu d'effet sensible" et n'avaient pas été repérées dans un premier temps. Ce n'est que l'examen approfondi de la boîte noire qui a permis cette découverte. Impossible de dire cependant s'il s'agissait d'une "répétition" avant le vol retour ou si Andreas Lubitz a également envisagé de faire s'écraser l'avion à l'aller, avant de se raviser.
Le crash de la Germanwings a mis en évidence plusieurs failles dans la sécurité des avions de ligne. La première concerne le suivi psychologique des pilotes. Andreas Lubitz avait en effet souffert de dépression et été interné en 2009. Il était encore sous traitement au moment du drame. La possibilité qu'un des pilotes puissent se retrouver seul et s'enfermer dans le cockpit est également mise en cause.
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