Crash du Paris-Le Caire d'Egyptair : ce que l'on sait

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 19 mai 2016 - 18:41
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Comptoir EgyptAir Paris Roissy-Charles-de-Gaulle
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©Thomas Samson/AFP
L'A320 d'Egyptair transportait 56 passagers, sept membres d'équipage et trois officiers de sécurité.
©Thomas Samson/AFP
Un avion de la compagnie Egyptair s'est abimé en mer dans la nuit de mercredi 18 à ce jeudi 19. Les circonstances du drame ne sont pas encore connues et aucune thèse n'est officiellement privilégiée même si celle de l'attentat reste lancinante. L'appareil se serait crashé au large de la Crète où des débris ont été retrouvés.

L'appareil, un Airbus A320, était passé mercredi par l’Érythrée, l’Égypte et la Tunisie, selon le site internet FlightRadar24. Il avait démarré sa journée à Asmara, où il était arrivé mardi soir du Caire. Il a décollé à 1h30 GMT pour regagner Le Caire où il a atterri deux heures et 32 minutes plus tard. Ensuite il est reparti à 6h21 GMT pour Tunis, un vol de trois heures et 12 minutes.

Après seulement une heure et deux minutes d'escale, il est revenu au Caire à 13h17 GMT à l'issue de deux heures et 24 minutes de trajet, toujours selon FlightRadar24. Son escale au Caire a duré moins de deux heures et il a redécollé pour Roissy-Charles de Gaulle où il a atterri à 19h55 GMT, selon ces registres. Il est reparti de la capitale française peu après 23h00 (21h00 GMT) et devait atterrir au Caire jeudi matin à 03h05 (01h05 GMT).

L'appareil a disparu des radars grecs "vers 00h29 GMT (03h29 locales)", alors qu'il était dans l'espace aérien égyptien, a affirmé à l'AFP une source de l'aviation civile grecque qui a précisé qu'il était tombé au large de l'île grecque de Karpathos, entre Rhodes et la Crète.

Il transportait 56 passagers, dont un petit garçon et deux bébés, ainsi que sept membres d'équipage et trois officiers de sécurité, selon Egyptair, la compagnie nationale égyptienne. Trente Égyptiens, quinze Français, un Britannique, un Canadien, un Belge, un Portugais, un Algérien, un Soudanais, un Tchadien, deux Irakiens, un Saoudien et un Koweïtien se trouvaient à bord.

Le ministre égyptien de l'Aviation civile a estimé que l'hypothèse d'une "attaque terroriste" était "plus probable" que celle d'une défaillance technique pour expliquer le crash. Selon lui, "la probabilité, la possibilité, d'une action à bord, d'une attaque terroriste, est plus élevée que celle d'une défaillance technique".

L'armée grecque a indiqué à l'AFP que des débris qui pourraient être ceux de l'avion d'Egyptair ont été découverts au large de l'île grecque de Crète par un avion égyptien. "Des objets ont été localisés dans le sud-est de la Crète par un C-130 egyptien, dans une zone qui, du point de vue aérien, dépend de l'Egypte", a-t-elle précisé.

François Hollande a indiqué qu'"aucune hypothèse n'est écartée". "Lorsque nous aurons la vérité, nous devrons en tirer toutes les conclusions, que ce soit un accident ou une autre hypothèse que chacun a à l'esprit, peut-être une hypothèse terroriste", a-t-il déclaré.

 Le pilote n'avait signalé "aucun problème" aux contrôleurs aériens grecs lors de sa dernière conversation "à peu près 00h05 GMT", selon l'aviation civile grecque. Il était même "de bonne humeur et a remercié ses interlocuteurs en grec", a précisé son chef Constantin Litzerakos.

Selon le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos, à 00H37 GMT, l'avion, qui se trouvait à une altitude de 37.000 pieds (plus de 11.200 m), "a effectué un virage de 90 degrés à gauche puis de 360 degrés à droite en chutant de 37.000 à 15.000 pieds" avant de disparaître des radars.

Des médias grecs ont indiqué qu'un bateau naviguant dans la zone aurait vu une boule de feu dans le ciel, une information qui n'a pas été confirmée officiellement.

L'appareil, immatriculé SU-GCC, portait le numéro de série 2088 et avait été livré à EgyptAir à la sortie de la ligne de production, en novembre 2003, selon Airbus. Il avait accumulé 48.000 heures de vol environ.

Des informations contradictoires ont été données au Caire sur l'envoi d'un appel d'urgence par l'équipage. L'armée a finalement affirmé qu'aucun "message de détresse" n'avait été reçu, infirmant ainsi une information d'EgyptAir.

 

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