Des cadavres de chiens de chasse découverts en Isère, un trafic soupçonné
Un charnier dans la forêt. Plusieurs cadavres de chiens ont été découverts par un chasseur et un promeneur depuis vendredi 17 en Isère. Au moins cinq ont été repérés dans le secteur de Bouvesse-Quirieu et de Montalieu-Vercieu.
Le crâne d'un sixième animal a été également retrouvé, laissant penser que des animaux morts ont ainsi pu être abandonnés dans la région depuis un moment.
Outre la concentration des cadavres sur un même lieu, un autre élément laisse peu de place à une autre explication que l'acte d'un homme. Plusieurs animaux ont été mutilés, l'oreille portant leur tatouage tranchée sans doute pour compliquer leur identification.
Un geste qui accréditerait la thèse d'un trafic. En effet, tous ces chiens -un bleu de Gascogne, un griffon de pays, deux jacks Russell et un jack terrier, précise Le Dauphiné libéré- étaient des chiens de chasse. Des animaux qui une fois débourrés (ayant acquis les bases du dressage) peuvent valoir jusqu'à 2.000 euros.
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Or plusieurs vols ont été signalés ces dernières semaines dans la région, visant des chiens réputés pour leurs qualités de chasseurs. Dans ce genre de trafic, les animaux qui ne trouveraient pas preneur seraient rapidement abattus par les voleurs pour éviter d'éveiller les soupçons.
De tels vols ont également été signalés dans le département voisin de l'Ain. Une enquête de gendarmerie a été ouverte et un vétérinaire devrait définir les causes de la mort des chiens, très probablement abattus par balles de petit calibre selon Le Parisien. La piste d'un règlement de comptes entre chasseurs serait également envisagée.
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Le fait de donner volontairement et sans nécessiter la mort à un animal domestique est considéré comme une contravention de 5e classe et n'est puni que d'une amende de 1.500 euros, 3.000 euros en cas de récidive (source legifrance). Les actes de cruauté peuvent entraîner une peine de prison de deux ans mais ils supposent la volonté de faire souffrir l'animal.
Toutefois, s'il s'agit bien d'animaux volés, le ou les auteur(s) encourrai(en)t alors de trois de prison à 15 ans s'il s'agit d'une bande organisée.
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