Enquête sur la voiture aux bonbonnes de gaz retrouvée à Paris : 3 femmes arrêtées et des blessés dans l'Essonne

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 08 septembre 2016 - 23:56
Mis à jour le 09 septembre 2016 - 00:24
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Une opération de police à Argenteuil.
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©Geoffroy Van DER Hasselt/AFP
Trois femmes ont été arrêtées ce jeudi soir, elles sont suspectées dans le cadre de l'enquête sur la voiture contenant des bouteilles de gaz découverte ce week-end à Paris.
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Trois femmes ont été arrêtées ce jeudi soir dans l'Essonne. L'une d'elles au moins aurait un lien avec l'enquête sur la voiture pleine de bonbonnes de gaz découvertes ce week-end à Paris. Elle a été blessée lors de son interpellation tandis que l'une de ses complices aurait blessé un policier avec une arme blanche lors de l'opération.

Une femme recherchée dans l'enquête sur la voiture contenant des bonbonnes de gaz retrouvée le week-end dernier en plein Paris a été blessée par balle ce jeudi 8 au soir dans l'Essonne lors de son interpellation, au cours de laquelle un policier a été blessé à l'arme blanche.

La femme blessée, déjà signalée aux services de renseignement en raison de sa radicalisation, est une des filles du propriétaire de la voiture. Elle a été interpellée avec deux autres femmes à Boussy-Saint-Antoine vers 19h par des policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a indiqué une source proche de l'enquête.

Au cours de l'interpellation, un policier a été blessé à l'arme blanche. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve doit s'exprimer dans la soirée sur cette opération.

Quatre personnes, deux frères et leurs compagnes respectives, ont déjà été arrêtées et se trouvent encore jeudi soir en garde à vue dans le cadre de cette enquête. Mercredi soir, un couple âgé de 26 ans, décrit comme "discret" par un témoin de l'interpellation, a été arrêté à son domicile près de Montargis dans le Loiret, a-t-on appris de source policière.

L'autre couple, un homme de 34 ans et une femme de 29 ans, connu des services de renseignement pour appartenir à la mouvance islamiste radicale, a été interpellé mardi sur une aire d'autoroute dans le Sud de la France. "Il s'agit de deux frères et de leur compagne", a précisé à l'AFP une source proche de l'enquête, sans préciser comment les enquêteurs étaient remontés jusqu'à eux et quels étaient leur rôle éventuel dans cette affaire.

Le propriétaire de la voiture, connu pour des faits anciens de prosélytisme islamiste, a été relâché mardi soir à l'issue de sa garde à vue, mais les policiers étaient à la recherche de deux de ses filles.

Les enquêteurs cherchent toujours à comprendre pourquoi cette berline aux feux de détresse allumés et sans plaques d'immatriculation a été garée en plein Quartier Latin, à quelques centaines de mètres de Notre-Dame de Paris.

A l'intérieur de la voiture, les cinq bonbonnes de gaz et trois bouteilles de gasoil font craindre aux policiers un projet d'attentat. Mais aucun système de mise à feu n'a été retrouvé sur place. "S'il s'agit d'un projet d'attentat, la méthode utilisée est très curieuse", a estimé jeudi une source policière.

Un carnet de notes en arabe a également été retrouvé et est en cours d'exploitation, selon la source proche de l'enquête.

La maire du Ve arrondissement Florence Berthout a déploré, dans un courrier adressé au préfet de police de Paris, que le véhicule, une Peugeot 607, ait pu "stationner en toute illégalité pendant plus de deux heures et ce, en dépit de plusieurs signalements téléphoniques adressés par un commerçant au commissariat".

La découverte de cette voiture est prise très au sérieux étant donné le contexte de menaces d'attentats en France. Jeudi, François Hollande a évoqué des "tentatives" d'attentat déjouées "ces derniers jours", lors d'un discours consacré à "la démocratie face au terrorisme". "Quand elles sont déjouées, nous n'en disons rien", a-t-il relevé, sans donner de précisions sur la nature de ces projets.

L'enquête préliminaire ouverte par le parquet antiterroriste de Paris vise le chef d'association de malfaiteurs terroriste criminelle. Les investigations sont menées par la Section antiterroriste (SAT) de la Brigade criminelle et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Après les mitraillages, les attaques au couteau ou à la veste explosive, les services spécialisés craignent "une nouvelle forme d'attaque" avec "le dépôt d'engins explosifs" dans des lieux rassemblant une foule importante, a admis le patron de la DGSI Patrick Calvar le 10 mai devant la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l'Assemblée nationale.

Devant la commission d'enquête parlementaire sur les attentats, il s'était aussi dit "persuadé" que les jihadistes "monteront en puissance" en passant au stade "des véhicules piégés et des engins explosifs".

Le 14 juillet à Nice, un Tunisien de 31 ans a tué 86 personnes en fonçant à bord d'un camion sur la foule rassemblée pour assister au feu d'artifice de la fête nationale, quelques mois après les tueries du 13 novembre à Paris au cours desquelles 130 personnes avaient trouvé la mort.

 

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