Gironde : le directeur d'école collectionnait les images pédopornographiques, deux ans de prison de ferme
Un directeur d'école, près de Bordeaux, a été condamné mercredi soir à trois ans de prison, dont un avec sursis, pour détention et diffusion d'images à caractère pédopornographique et violences sans préméditation.
Cette condamnation est assortie d'une mise à l'épreuve pendant deux ans avec obligation de soins et d’indemniser les victimes.
Cet enseignant de 46 ans avait été arrêté il y a un an pour détention de plus de 60.000 fichiers pornographiques, avec des images pédopornographiques venant de l'étranger, et la prise de photos et vidéos de mauvaise qualité de ses élèves lors de sorties scolaires, à leur insu.
Les photos et vidéos de scènes sexuelles, téléchargées sur internet, n'ont pas été prises par le directeur d'école de Cadaujac.
"C'est une sanction sévère mais juste car il y avait beaucoup de visionnages, beaucoup de viols, d'images insoutenables", a déclaré à l'AFP l'avocate Noémie Saidi-Cottier de l'association Innocence en danger.
Plusieurs enfants de communes limitrophes de Bordeaux, où l'homme a été en poste, ont été reconnus sur les images par leurs instituteurs et une quinzaine de familles s'étaient constituées parties civiles, a-t-elle précisé.
Les réquisitions du parquet -trois ans de prison dont six mois avec sursis- ont été quasiment suivies. Le directeur d'école encourait sept ans d’emprisonnement pour les faits de captation et diffusion des images.
Célibataire, enseignant depuis 1995, le suspect n'avait aucun antécédent judiciaire et n'avait jamais fait l'objet de plainte ou d'une procédure administrative dans les établissements où il a été en poste, ni à Cadaujac depuis 2013, ni avant.
L'enseignant avait été suspendu le 2 novembre 2016 par l'Education nationale. Il avait fait une tentative de suicide, lors de son interpellation le 27 octobre, à la suite d'une enquête de police judiciaire ouverte après une alerte lancée par un proche.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.