Harcèlement sexuel chez Uber : 20 personnes licenciées
Le géant du covoiturage Uber a annoncé mardi avoir procédé à une vingtaine de licenciements suite au scandale du harcèlement sexuel dissimulé au sein de l'entreprise. Durant l'enquête interne, plus de 200 plaintes ont été recueillies, relevant des discriminations, du harcèlement sexuel ou d'autres comportements déplacés.
Des plaintes qui ont été relevées un peu partout dans le monde mais la grande majorité d'entre elles concernent des faits survenus à San Francisco, dans la maison mère d'Uber. Ce grand ménage a aussi pour but de redorer le blason de l'entreprise sévèrement écorchée par ces affaires.
Le scandale avait éclaté en février avec l'article au vitriol d'une ancienne salariée d'Uber sur son blog. Elle racontait avoir reçu, au tout début de sa prise de fonctions fin 2015, des propositions sexuelles d'un supérieur, et l'avoir signalé au service des ressources humaines et à des responsables hiérarchiques. Selon elle, l'homme n'a pas été sanctionné au motif que c'était sa "première offense" et qu'il affichait "une performance élevée", tandis qu'elle s'est vue demander de choisir entre changer de service ou prendre le risque d'obtenir une mauvaise évaluation si elle conservait son poste actuel.
D'après elle, le pourcentage de femmes dans le service est passé de 25% à 3% entre son arrivée et son départ, en conséquence notamment du "sexisme au sein de l'organisation".
Une semaine plus tard, le directeur technique d'Uber Amit Singhal était contraint à la démission. Il n'avait pas révélé à son nouvel employeur avoir fait l'objet d'une enquête interne pour harcèlement sexuel alors qu'il travaillait pour Google.
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