Irak : trois jours de deuil dans la pays après le sanglant attentat de Bagdad
L'Irak entame ce lundi 4 trois jours de deuil national en hommage aux victimes de l'attentat suicide revendiqué par l'organisation Etat islamique qui a fait au moins 119 morts et 180 blessés, samedi 2, dans un quartier commerçant de Bagdad, alors que de nombreuses familles faisaient des couses pour l'iftar, le repas de rupture du jeûne de Ramadan.
Ce deuil national a été annoncé par le bureau du Premier ministre Haider Al-Abadi, qui s'est rendu sur les lieux du drame et a promis d'en "punir" les responsables. Ce dernier a annoncé dimanche la modification des mesures de sécurité, notamment le retrait des détecteurs d'explosifs, dont l'efficacité avait été mise en doute. Pour faire face à la violence aveugle des attentats, il a ordonné au ministère de l’Intérieur d’accélérer le déploiement du "dispositif Rapiscan pour la recherche de véhicules" à toutes les entrées de Bagdad, et interdit l’utilisation des téléphones portables au personnel de sécurité en service.
Le Premier ministre a été accueilli par des jets de pierres et de bouteilles de la part d'habitants furieux contre l'incapacité des forces de sécurité à empêcher de tels carnages. Un second attentat, qui a également eu lieu vers minuit, s'est produit dans le quartier chiite d'Al-Chaab, dans le nord de la capitale irakienne. Une mine a explosé, faisant deux morts. Un kamikaze de l'EI a fait exploser dimanche avant l'aube une voiture piégée dans une rue bondée du quartier commerçant de Karrada, où de nombreux habitants faisaient leurs courses avant la fête marquant la fin du mois sacré musulman du ramadan.
Ces attaques surviennent une semaine après la perte par l'EI de son fief de Fallouja, tombé le 26 juin aux mains des troupes progouvernementales après une offensive de plusieurs semaines. Elle montre que ce groupe extrémiste parvient toujours, malgré ses revers, à frapper en commettant des attentats particulièrement sanglants.
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