Irak : un double attentat fait au moins 22 morts à Bagdad, revendication de l'Etat islamique
Alors que sur le front de Fallouja en Irak et sur celui de Raqqa en Syrie, l'Etat islamique lâche du terrain, le groupe terroriste n'a rien perdu de sa capacité de nuisance. En témoignage un double attentat perpétré ce jeudi 9 dans la région de Bagdad qui a fait au moins 22 morts et a été revendiqué par l'organisation djihadiste.
La première attaque à la voiture piégée est survenue vers 9h à Taji, ville abritant l'une des plus grandes bases militaires selon un colonel de la police, à proximité de la capitale irakienne. Un second attentat a eu lieu simultanément dans le quartier à majorité chiite de Jadida, faisant au moins 11 morts et 27 blessés. Outre le bilan humain, l'attentat a sérieusement endommagé ou détruit plusieurs véhicules, dont un de la police, et plusieurs immeubles ont pris feu. Les pompiers sont intervenus pour éteindre les flammes. Les deux attaques ont été revendiquées par le groupe Etat islamique dans un communiqué en ligne.
Cette nouvelle vague de terreur intervient alors que la coalition internationale a repris l’offensive contre le groupe Etat islamique. A Fallouja, à 65 kilomètres à l'ouest de Bagdad, les combats livrés par l'armée irakienne, appuyée par des milices chiites et des bombardements de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, font toujours rage pour tenter de déloger les djihadistes. Près de 50.000 civils dont 20.000 enfants y sont piégés depuis plus de quinze jours.
La ville comporte un double aspect symbolique pour les djihadistes car elle fut d'une part le symbole de la résistance sunnite en Irak contre l’occupation américaine et d'autre part elle a été un temps la capitale du califat des Abbassides (750 à 1258 ap. J-C) dont se réclame Daech.
Fallouja est l'un des principaux bastions de l'EI et la deuxième plus grande ville d'Irak encore sous le contrôle de l'organisation extrémiste, après Mossoul, dans le nord. Les autorités irakiennes promettent de reprendre Mossoul avant la fin de l'année en cours, ce qui paraît difficilement réalisable.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.