Les forces irakiennes entrent dans Fallouja, bastion de Daech
Une semaine après le début de l'offensive, les forces d'élite irakiennes sont entrées ce lundi 30 au matin dans la ville de Fallouja, conquise par Daech (acronyme arabe de l'Etat islamique) en janvier 2014. L'opération, qui a débuté tôt dans la matinée, s'est déroulée avec le soutien aérien de la coalition internationale et de l'armée de l'air irakienne ainsi que l'appui de l'artillerie et des chars. Concrètement, les forces du service du contre-terrorisme (CTS), la police de la province d'Al-Anbar et l'armée irakienne, qui tentent depuis plusieurs jours de s'introduire à l'intérieur de la ville assiégée, ont ouvert des brèches à trois endroits différents.
S'il s'agit d'une réussite, le sort des civils ne cesse toutefois de susciter l'inquiétude. Seules quelques centaines de familles sont parvenues à fuir avant l'assaut. Les autres, piégées par les combats (environ 50.000 personnes selon les ONG), manquent notamment de nourriture, d’eau potable et de médicaments. Première ville à être tombée aux mains de l’EI en janvier 2014, Fallouja est situé à seulement 50 kilomètres à l'ouest de Bagdad et compte actuellement quelques 50.000 habitants, soit trois fois moins qu'avant sa capture par les djihadistes.
Les combattants de l'EI y ont imposé un couvre-feu puis ont interdit aux habitants de fuir, les forces irakiennes les accusant de se servir des civils comme boucliers humains. La ville comporte un double aspect symbolique pour les djihadistes car elle fut d'une part le symbole de la résistance sunnite en Irak contre l’occupation américaine et d'autre part elle a été un temps la capitale du califat des Abbassides (750 à 1258 ap. J-C) dont se réclame Daech.
L'Etat islamique contrôle toujours de vastes pans de territoire en Irak, dont la grande ville de Mossoul au nord du pays, qui comptait plus de 2,7 millions d'habitants avant le début de l'offensive islamiste. Les autorités irakiennes promettent de reprendre Mossoul avant la fin de l'année en cours, ce qui paraît difficilement réalisable.
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