Isère : un retraité achetait des vidéos pédopornographiques sur Internet
Un retraité de 73 ans a été condamné vendredi 25 par le tribunal correctionnel de Grenoble à deux ans de prison ferme pour détention d'images pédopornographiques. Il avait déjà été condamné à Valence pour une agression sexuelle commise sur une jeune fille mineure de moins de 15 ans dans les années 90.
Lors d'une perquisition, les enquêteurs ont retrouvé chez lui plus de 1.400 vidéos de viols, d'agressions et de violences sexuelles commis sur des enfants philippins. Ces images, il les avait lui-même commandées sur Internet via un portail criminel sur le dark web.
L'instruction a été ouverte outre-Atlantique en 2016 par le FBI, qui a donc alerté les forces de l'ordre françaises quand l'adresse IP de cet homme, localisé à La Tronche en Isère, a été repérée. Les autorités américaines ont été coopératives et ont transmis la totalité des éléments dont elles disposaient sur les crimes de cet Isérois.
Voir aussi: Côte-d'Or - des fichiers pédopornographiques retrouvés dans l'ordinateur d'un conseiller municipal
Lors de ses "commandes", il aurait ainsi réclamé à son interlocuteur basé aux Philippines des vidéos avec de "jeunes modèles". Au fil du temps, il aurait développé de nouveaux penchants sexuels et aurait ainsi demandé des scènes de violences sexuelles plus sadiques: "Je veux qu'elles pleurent, reçoivent des fessées qu'elles aient mal", aurait-il ainsi écrit dans un échange de mails, selon le FBI.
Entre 2014 et 2015, il aurait procédé à 16 transferts d'argent, pour des sommes n'excédant pas les 40 euros.
Après son arrestation, il avait d'abord été mis en examen pour "complicité de viols sur mineurs avec actes de torture et de barbarie, association de malfaiteurs et détention d'images pédopornographiques". Mais les auteurs des viols n'ayant pas pu être identifiés aux Philippines, un non-lieu avait été prononcé et il avait été renvoyé devant le tribunal correctionnel pour détention d'images pédopornographiques.
Pendant le procès, il a tenté de se défendre en disant que la dopamine qu'il prend pour traiter la maladie de Parkinson dont il est atteinte a développé chez lui une addiction au sexe.
Le verdict est donc tombé vendredi. Il a écopé de deux ans de prison ferme. Une peine assortie d'un suivi socio-judiciaire de dix ans et d'une injonction de soins.
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