Jarny : le voisin pédophile vit toujours à 20 mètres de sa petite victime
Françis Siedlewski est un homme en colère et en lutte. Ce père d'une petite fille de 10 ans se bat pour obtenir une mesure d'éloignement de son voisin, reconnu coupable d'une agression sexuelle sur l'enfant en 2017. Pour autant, ce dernier vit toujours dans le même lotissement que sa petite victime, à 22 mètres exactement de la maison familiale située à Jarny en Meurthe-et-Moselle.
Les faits s'étaient déroulés en 2016 alors que la petite victime n'avait que 8 ans. Comme le rapporte Le Républicain Lorrain, l'agresseur avait été condamné, confondu par son ADN, en décembre dernier par le tribunal correctionnel de Briey à un an de prison avec sursis assorti de cinq ans de mise à l’épreuve mais aucune mesure d'éloignement n'avait été prise. Françis Siedlewski avait alors entamé une grève de la faim devant la mairie de la ville pour obtenir cette dernière, en vain.
Lundi 25, la cour d'appel de Nancy a de nouveau refusé la mesure d'éloignement, enjoignant toutefois l'agresseur à ne plus entrer en contact avec sa victime. Une situation qui ne satisfait pas le père comme il l'a expliqué au quotidien: "Je le rappelle une énième fois: cet homme habite à 22 mètres de mon domicile! Vous pensez vraiment que l’on ne va pas le croiser? Il suffit qu’il aille dans le jardin, qu’il sorte de chez lui, pour rencontrer ma petite. Sans compter les insultes quotidiennes proférées par la compagne de ce…".
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La situation serait très mal vécue par la petite fille qui subi un important stress depuis son agression. Au point de provoquer une opération de l'estomac selon Françis Siedlewski: "Elle avait des nœuds à cause du stress et a dû passer six heures au bloc".
En désespoir de cause, le père a décidé lundi de rallier le ministère de la Justice à Paris en vélo (soit plus de 300 kilomètres) pour tenter d'être reçu par le garde des Sceaux, Nicole Belloubet et faire médiatiser son affaire. "Je veux qu’on m’écoute et qu’on accède, ENFIN, à ma demande", a-t-il expliqué. Et d'ajouter: "Sinon, il y aura un drame. Je ne le cache plus: la cocotte va exploser. Je ne peux plus vivre à côté de l’agresseur de ma fille. Une agression sexuelle, vous vous rendez compte? Et je le répète, à 22 m de distance. Tout ce que je fais, c’est pour elle, c’est pour ma petite".
Françis Siedlewski espère arriver à Paris vendredi 29.
De son côté, le voisin, un homme de 71 ans, conteste sa condamnation. Son avocat, Me Gérard Kremser est opposé à toute mesure d'éloignement car, "il est quasiment aveugle et sa maison est adaptée à son handicap", a-t-il précisé à France Bleu.
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