JMJ : des jeunes Français prient à Cracovie pour les victimes d'attentats
Silence, prière, recueillement. Dans une petite église baroque Saint-Nicolas de Cracovie plusieurs centaines de jeunes venus de Lyon pour les JMJ se sont recueillis mardi 26 au soir en mémoire du prêtre tué en France et des victimes des autres attentats récents dans le monde.
"Les jeunes ont appris la nouvelle de ce matin avec beaucoup de tristesse et d'appréhension, cela est d'autant plus dur que les attentats sont arrivés en cascade", explique Antoinette Ferrand chargée des relations avec la presse de la pastorale du diocèse de Lyon. "Ils se sont sentis investis d'une mission de prière pour les victimes, pour les familles, pour la paix, d'où l'idée d'une veillée animée".
Au début de la veillée qui a duré environ une heure et demie, le cierge pascal qui symbolise la lumière de la résurrection a été porté en procession à l'intérieur de l'église baignée dans la pénombre.
Expressions du visage sérieuses, concentrées, certains jeunes ont prié les yeux fermés. "La meilleure réponse à la violence, c'est l'amour, la paix, la prière. On veut demander au Seigneur d'apaiser nos cœurs", a déclaré lors de la cérémonie un des jeunes, Pierre Darmé.
"On veut prier pour les victimes de ce matin, pour les terroristes, pour les familles, enfin pour la France", a dit à l'AFP Thérèse Bouchacourt, 20 ans, originaire de Lyon, juste avant le début de la veillée. "Cette veillée est aussi pour les victimes des autres attentats, celui de Nice, de Munich et du Japon", ajoute-t-elle, le visage grave.
"On est sous le choc de ce qui s'est passé. Cela est d'autant plus dur pour nous parce que nous sommes loin de France", explique cette jeune de 20 ans, un chapeau de paille sur la tête, portant une marinière, signe de reconnaissance des Français venus à Cracovie pour les Journées mondiales de la Jeunesse en présence du pape François.
"En même temps, le fait qu'on soit là aux JMJ, avec les jeunes catholiques du monde entier, cela nous aide à mieux porter cette tragédie", explique Priscille Allard, 20 ans, également de Lyon, "on n'a pas peur, on sait que Dieu est là. On sait qu'on a rien à craindre".
Cela est pour elle d'autant plus important que "parfois, en tant que catholique, on se sent un peu seul en France, alors qu'ici on voit qu'on n'est pas seuls, qu'il existe une vraie communauté", ajoute-t-elle encore. 2.000 jeunes du diocèse de Lyon sont venus à Cracovie pour participer aux JMJ sur un total d'environ 34.000 Français. Après la cérémonie, une trentaine de jeunes sont restés à l'église pour prier en silence.
L'attaque, lors de laquelle un prêtre âgé de 86 ans, a été égorgé et un fidèle grièvement blessé, a terni l'ambiance joyeuse de l'ouverture des JMJ, présidée par le cardinal archevêque de Cracovie Stanislaw Dziwisz. Ce dernier a appelé les jeunes à prier pour le prêtre tué et pour les victimes du terrorisme.
L'archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun, venu à Cracovie avec les jeunes de son diocèse, est reparti rapidement pour rejoindre les fidèles de sa communauté sous le choc.
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