Jungle de Calais : les travaux de démolition ont repris ce samedi
Les travaux de démolition de la Jungle de Calais, désormais déserte, ont repris ce samedi 29 au matin, à deux jours de la fin annoncée des opérations, a constaté un journaliste de l'AFP. Peu après 8h, trois imposantes pelleteuses ont pénétré l'extrémité nord du camp, et recommencé à ramasser les débris des cabanes ravagées par les incendies de la semaine. De nombreuses bennes étaient postées à l'entrée du camp, au côté d'une dizaine de fourgons de CRS.
La tâche s'annonçait encore importante avant la fin des travaux, annoncée pour lundi soir. Un nombre significatif d'abris ont échappé aux flammes et demandaient ainsi davantage qu'un simple ramassage. En dehors des ouvriers et policiers, le désormais ex-bidonville était quasi désert samedi matin, même s'il était difficile de conclure de façon certaine qu'aucun abri n'était occupé.
Quatre migrants récitaient une prière devant l'église orthodoxe, aux environs de laquelle ils ont passé la nuit. L'édifice avait été préservé lors du démantèlement de la Jungle sud en mars, mais devrait être bientôt détruit comme l'a été vendredi soir l'école située à 200 m, où une centaine de jeunes migrants avaient dormi dans la nuit de jeudi à vendredi.
A l'est du camp, au Centre d'accueil provisoire (CAP), quelques mineurs promis à un départ en Angleterre au titre de la réunification familiale faisaient leur toilette du matin.
Devant l'entrée des conteneurs, l'un d'entre eux s'inquiétait de son sort, preuve que l'obtention du bracelet donnant accès au CAP n'a pas éteint les doutes de tous. Juché sur un vélo, il a demandé que l'on lise un message écrit sur un bout de papier, où était récapitulée sa situation - son frère l'attend en Grande-Bretagne.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.