Le témoignage glaçant de celle qui accuse Philippe Caubère de viol
C'est un témoignage glaçant qu'a livré Le Parisien jeudi 3 après que Solveig Halloin a livré le récit des violences sexuelles qu'elle dit avoir subi. L'ancienne Femen a porté plainte contre le comédien Philippe Caubère le 16 avril dernier.
Elle accuse l'homme de 67 ans de viol, les faits remonteraient à mars 2010. Elle a été entendue par la police judiciaire de Toulouse jeudi dans le cadre de cette affaire.
De son côté, le metteur en scène nie le viol et parle de relation consentie, il a porté plainte pour diffamation.
Durant cinq heures, elle a raconté son calvaire supposé. Celui-ci a eu lieu en mars 2010 dans une chambre d'hôtel de la ville de Béziers, dans l'Hérault. Solveig Halloin a expliqué pour quoi elle n'avait pas porté plainte plus tôt: "cela fait des années que je veux porter plainte, j’ai franchi plusieurs étapes de reconstruction pour y arriver. (…) J'attendais que d'autres victimes le fassent".
Car elle en est persuadée, elle n'est pas la seule victime de Philippe Caubère. Il ne "s’en cache pas et je l’ai longuement relaté dans ma plainte! Il me décrivait des heures durant ses agissements avec moult détails et les noms de ces femmes. Plusieurs d’entre elles m’ont déjà contacté suite à ma plainte", a-t-elle assuré.
Elle a expliqué avoir été manipulée par le comédien à qui elle vouait une forte "admiration". Et bien qu'elle avait déjà eu une mauvaise expérience avec lui par le passé, elle l'avait suivi jusqu'à cette chambre d'hôtel. "Il m’a fait croire à une passion amoureuse et je l’ai naïvement cru", a-t-elle regretté.
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Avant de subir le viol dont elle l'accuse, elle a expliqué qu'il avait "simulé un malaise" qui l'avait "beaucoup inquiété". "«Ça va?» Lui ai-je demandé. «Tu as mal quelque part?» Il m’a répondu: «Putain, je suis amoureux »".
Mais ces "preuves d'affections", donnaient ensuite lieu à des violences et des brimades extrêmement éprouvantes pour la victime présumée. "Il m’appelait «Salope, maman!» quand il était en train de m’anéantir", s'est-elle souvenue.
"Il a usé de techniques de harcèlement moral très précises qui ont cassé mon intégrité : dévalorisation, culpabilisation, menaces de mort, volonté de m’isoler, chaud\froid, victimisation permanente… Les heures d’endoctrinement au téléphone, de récits qui réitéraient des chocs en cascades", a expliqué celle qui a rejoint le groupe féministe des Femen (puis l'a quitté) après cette agression dont elle dit alors été victime.
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