Lyon : Kamel Abas, le "violeur du 8e arrondissement", condamné à 18 ans de prison

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 23 septembre 2016 - 18:06
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Un palais de justice.
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©Thomas Bresson/Flickr
Kamel Abas, surnommé "le violeur du 8 arrondissement" de Lyon, a été condamné ce vendredi par la cour d'assises du Rhône à 18 ans de réclusion criminelle.
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Kamel Abbas, surnommé "le violeur du 8 arrondissement" de Lyon, a été condamné ce vendredi par la cour d'assises du Rhône à 18 ans de réclusion criminelle pour une série de viols qui avait créé une psychose dans la ville.

Kamel Abbas, 39 ans, a été condamné ce vendredi 23 à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises du Rhône à Lyon pour une série de viols qui avait créé une psychose dans le 8e arrondissement de la ville en 2012 et 2013. Au terme de cinq jours de procès et d'une succession de témoignages accablants, la cour a assorti sa peine d'une période de sûreté des deux tiers et d'une injonction de soins pendant 7 ans.

Ce verdict s'avère légèrement moins sévère que les réquisitions de l'avocat général qui avait réclamé 20 ans, la peine maximale pour viol avec arme --en l’occurrence un couteau-- dressant le portrait d'un "dangereux prédateur sexuel" qui préméditait ses crimes, particulièrement violents.

Kamel Abas n'a pas réagi à l'énoncé du verdict, restant impassible, tête basse. Les parties civiles se sont déclarées satisfaites. "C'est bien et cela lui laisse quand même une lueur d'espoir", a dit à l'AFP Me Hervé Guyenard, avocat de deux des victimes.

"C'est déjà satisfaisant que la cour ait entendu les arguments de M. Abas et ne l'ait pas condamné à la peine maximum", a estimé pour sa part l'avocate de l'accusé, Me Sybille Bonnardel.

Me Bonnardel avait tenté de convaincre le jury de réduire la peine requise, rappelant que son client avait, avant les agressions, un casier judiciaire vierge, faisait l'unanimité dans son travail, avait reconnu l'intégralité des faits et suivait en prison une psychothérapie.

"Pour être utile, sa peine devra aussi être porteuse d'espoir", avait-elle plaidé, insistant sur la jeunesse difficile de l'accusé, qui a raconté jeudi à l'audience avoir été agressé sexuellement dans son enfance. Il a aussi "un sentiment de culpabilité pour l'incarcération de son frère", condamné aussi pour viols.

Avant le délibéré, Kamel Abas, très pâle, avait lu un texte d'une voix tremblante: "Je veux m'adresser aux victimes pour leur dire mes excuses, mes regrets qui n'effaceront pas le mal qu'elles ont eu par ma faute". Il a aussi présenté ses excuses "à leurs proches, à la ville de Lyon qui a vécu une psychose à cause de moi". "Oui, je suis coupable, et j'ai beaucoup de culpabilité", avait-il conclu.

Cet ex-employé des transports en commun lyonnais avait été interpellé en flagrant délit de viol de sa sixième victime début janvier 2014, dans un parking, à l'endroit même où, un an plus tôt, il avait déjà violé, sous la menace d'un couteau, une quatrième femme. Il avait été mis en examen pour sa dernière agression.

Des analyses génétiques avaient ensuite établi que son profil était identique à celui d'un violeur en série, surnommé par la presse "le violeur du 8e", qui avait agressé cinq jeunes femmes de 22 à 26 ans, dont trois étudiantes, entre le 18 octobre 2012 et le 31 janvier 2013. En plus des violences sexuelles, Kamel Abas menaçait de mort ses victimes ("je vais te planter"...), leur posait des questions intimes intrusives et affirmait "sortir de prison et n'avoir rien à perdre".

 

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