Magnanville : les policiers et militaires cibles privilégiées des islamistes
Les policiers et militaires constituent des cibles privilégiées pour des actions islamistes en France, dans un contexte de menace terroriste très élevée:
> 11 et 15 mars 2012: Mohamed Merah assassine au nom du djihad trois militaires dont deux musulmans, le 11 mars 2012 à Toulouse puis à Montauban le 15, avant d'attaquer une école juive le 19 mars, tuant trois enfants et un enseignant. Il est tué le 22 mars par le Raid.
> 6 octobre 2012: Un coup de filet permet de démanteler la "cellule islamiste de Cannes-Torcy", dont certains membres, revenus de Syrie, auraient eu des projets d'attentat visant des militaires à Torcy (Seine-et-Marne) et sur la Côte d'Azur. L'un de ses membres confirme le projet de poser une bombe "chez des militaires ou des sionistes".
> 25 mai 2013: Un militaire en faction est agressé à coups de cutter à La Défense (Hauts-de-Seine) par Alexandre Dhaussy, 22 ans, converti à l'islam. Arrêté quelques jours plus tard, il reconnaît avoir agi au nom de son idéologie religieuse. Mais il a été ensuite déclaré irresponsable par la justice en raison de troubles psychiatriques.
> 20 décembre 2014: Un homme d'une vingtaine d'années, agresse des policiers avec un couteau en criant "Allah Akbar", au commissariat de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), avant d'être tué.
> 8 janvier 2015: Amédy Coulibaly, repris de justice et islamiste, tue une policière municipale à Montrouge (Hauts-de-Seine) avant de prendre en otages le lendemain les clients et employés d'un supermarché casher de Paris, tuant quatre d'entre eux, tous juifs. Il est abattu quelques heures après par la police simultanément avec les frères Chérif et Saïd Kouachi, auteurs de la tuerie du 7 janvier au siège de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo à Paris (12 morts dont deux policiers).
> 3 février 2015: A Nice, trois militaires en faction devant un centre communautaire juif sont agressés au couteau. Moussa Coulibaly, originaire de Mantes-la-Jolie (Yvelines), est arrêté. Il exprime en garde à vue sa haine de la France, de la police, des militaires et des juifs.
> Juillet 2015: trois jeunes sont écroués, soupçonnés d'avoir voulu attaquer le sémaphore de Fort Béar, un camp militaire de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) où avait officié l'un d'eux, alors marin.
> Fin octobre 2015, Hakim Marnissi, 25 ans, est arrêté à Toulon et reconnaît en garde à vue avoir été en contact avec un djihadiste français en Syrie et avoir projeté d'attaquer des militaires de la base navale de sa ville. Surveillé depuis sa radicalisation, il avait reçu un couteau de combat et deux cagoules par colis postal.
> 10 novembre 2015: Annonce de l'arrestation le 29 octobre d'un homme de 25 ans, mis en examen le 2 novembre pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Surveillé depuis un an, il avait cherché à se procurer du matériel pour un projet d'attaque contre des militaires de la marine nationale à Toulon.
> 7 janvier 2016: un an jour pour jour après l'attentat contre Charlie Hebdo, un homme reconnu par ses proches comme un Tunisien nommé Tarek Belgacem, tente d'attaquer un commissariat parisien en brandissant un hachoir de boucher et muni d'un dispositif explosif qui se révèlera factice. Il est abattu par les policiers. Une revendication jihadiste incluant une profession de foi en faveur de l'organisation Etat islamique est retrouvée sur lui.
> 13 juin 2016: un policier tué de plusieurs coups de couteau en soirée devant chez lui à Magnanville (Yvelines). L'assaillant se retranche dans la maison avant d'être abattu par le Raid, qui découvrira le corps de la compagne du policier et le fils du couple, âge de trois ans, sain et sauf. L'homme s'était réclamé de l'EI et une agence proche de l'organisation jihadiste l'a décrit comme "un combattant de l'EI".
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