Maison de l'horreur : des demandes d'adoption pour les 13 enfants
La découverte des conditions de vie des 13 enfants de la "Maison de l'horreur" a choqué le monde entier. Depuis dimanche 14 et l'arrestation de leurs parents à Perris en Californie, les services sociaux américains ont reçu de nombreuses offres d'adoption, la plupart concernant les 13 enfants.
"Il y a eu des offres d'adoption mais (…) ça ne veut pas dire que ça va aboutir", a déclaré la porte-parole des services sociaux du comté à CBS. Selon une source proche de l'enquête, les enfants mineurs risquent d'être placés dans deux familles d'accueil différentes dans un premier temps.
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Quant aux sept majeurs, le plus âgé a 29 ans, ils devraient être placés sous tutelle et confiés au comté de Riverside. Pourtant, les membres de la fratrie avaient demandé à rester ensemble pour entamer cette nouvelle vie.
Désormais, un long travail psychologique et psychiatrique s'annonce pour les 13 frères et sœurs. "Il leur manque une connaissance de base de la vie. Plusieurs enfants ne savaient pas ce qu'était un officier de police" a expliqué Mike Hestrin, procureur du district, qui pense d'ailleurs que leur intégration à la société sera très compliquée.
Pour rappel, ces 13 enfants, âgés de 2 à 29 ans, vivaient reclus et prisonniers avec leur parents David et Louise Turpin. Grâce à l'une des sœurs qui a prévenu la police, ils ont été découverts vivant dans le noir, parfois enchaînés, mal nourris et dans des conditions d'hygiène déplorables.
Les enquêteurs ont découvert qu'ils n'avaient jamais été chez le dentiste et qu'ils n'avaient le droit qu'à une douche par an. Les enfants déscolarisés ont aussi été violentés: ils étaient régulièrement étranglés et frappés en guise de punition.
Les parents ont aussitôt été arrêtés. Ils risquent aujourd'hui la prison à perpétuité et font l'objet de douze chefs d'accusation de torture ainsi que de séquestration, sept de maltraitance d'un adulte à charge et six de parents geôliers. Mercredi 24, la juge en charge du dossier a officialisé un ordre les interdisant d'entrer en contact avec leur progéniture jusqu'en 2021.
Ceux qui n'ont toujours pas expliqué ces actes de maltraitances qui ont duré plusieurs années seront à nouveau auditionnés le 23 février prochain.
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