Malade, elle met en cause les vaccins, les experts ses antécédents psychiatriques

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La rédaction de France-Soir
Publié le 14 novembre 2018 - 16:16
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La vaccination contre l'hépatite B, maladie virale qui tue 600.000 personnes par an dans le monde, est insuffisante chez les hommes fréquentant les lieux de rencontre homosexuels
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© FRED TANNEAU / AFP/Archives
L'expertise médicale, comme les études précédentes, n'ont pas établi de lien entre l'aluminium des vaccins et la maladie de la plaignante.
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Une aide-soignante de Poitiers atteinte de myofasciite à macrophages demande un million d'euros à l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux. Elle est persuadée que c'est l'aluminium contenu dans les vaccins obligatoires qui est à l'origine de son mal. Une première expertise a conclu que ce sont ses antécédents psychiatriques qui sont en cause.

L'aluminium présent dans les vaccins a-t-il rendu une aide-soignante malade? Alors que la défiance envers la vaccination, notamment en raison de prétendus effets secondaires de cet adjuvant, est persistante en France, l'affaire pourrait avoir un impact retentissant.

La plaignante, aide-soignante en formation au CHU de Poitiers, a dû comme le veut la règle être vaccinée contre plusieurs maladies dont l'hépatite B, la rougeole, les oreillons et la rubéole, en août et septembre 2011. C'est le jour-même de la première injection que les symptômes se seraient déclarés: fièvre, courbatures puis sensations de brûlures dans le corps. Elle a tout de suite imputé son état à la vaccination, rapporte La Nouvelle République.

S'en est suivie la constatation d'une fibromyalgie (fatigue importante, douleurs diffuses, troubles du sommeil…), et enfin en 2013 une ponction lombaire a conclu à l'apparition d'une myofasciite à macrophages (MFM). Une maladie qui pour certains est liée à l'aluminium utilisé comme adjuvant dans certains vaccins.

Voir: Scandale de vaccins en Chine - amende record contre un labo

Un point qui fait débat sur le plan scientifique. En effet, une étude française de 2002 a montré qu'une forte proportion des personnes présentant cette lésion musculaire a reçu un vaccin contenant de l'aluminium, dans les 10 ans précédant les premiers symptômes.

Mais par la suite, les autorités sanitaires ont conclu que le lien de cause à effet n'est pas établi. "L’analyse indépendante de (ces) résultats n’a pas permis à ce jour de démontrer l’existence de ce lien. Par ailleurs, cette maladie n’a pratiquement pas été observée hors de France alors que les vaccins contenant de l’aluminium sont utilisés partout dans le monde", avait rappelé en décembre dernier l'Inserm, insistant sur le fait que "au vu des données disponibles à ce jour à l’échelle internationale, avec un recul d’utilisation de 90 ans et des centaines de millions de doses injectées, l’innocuité des sels d’aluminium contenus dans les vaccins ne peut être remise en cause".

Voir aussi: Vaccination, autisme, aluminium: l'Inserm répond aux craintes et aux "lobbys anti-vaccins"

Ces arguments n'ont cependant pas convaincu une partie de la population suspicieuse envers la vaccination. Ni l'aide-soignante en question, convaincue que ce sont bien ces vaccins qui l'ont rendue malade. Elle réclame à l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) un peu plus d'un million d'euros "en réparation des préjudices subis des suites des vaccinations obligatoires".

La première expertise médicale n'a pas établi de lien entre la vaccination et sa pathologie, et a considéré que ce sont ses antécédents psychiatriques qui sont en cause. Une contre-expertise a été demandée par l'avocat de la plaignante "mais nous souhaiterions que les experts ne soient pas les mêmes. Il existe une suspicion de parti pris de ces médecins avec les laboratoires qui ont commercialisé ces vaccins", a fait savoir son avocat, témoignant du climat de complot qui pèse sur le sujet.

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