Marseille : deux policiers, mis en examen, soupçonnés de faire entrer des téléphones portables en prison
Une enquête est actuellement en cours. Quatre personnes sont soupçonnées d'avoir introduit des téléphones portables à destination des détenus de la prison des Baumettes. Elles ont été mises en examen vendredi 5 au soir à Marseille pour "pénétration d’objets illicites dans un établissement pénitentiaire, complicité de tentative d’introduction illicite, corruption active et passive", a indiqué le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux. Puis, elles ont été placées sous contrôle judiciaire.
Parmi les accusés: deux sont policiers. L'un est adjoint de sécurité et l'autre est gardien de la paix. Tous deux travaillaient dans les geôles du palais de Justice de Marseille, un endroit où les détenus sont placés avant d'être jugés lors d'un procès. Ils auraient ainsi pu profiter de leur situation pour participer à ce trafic de téléphones portables. Quant aux deux autres personnes mises en cause, elles sont soupçonnées d'avoir cherché à introduire trois téléphones portables à l'intérieur des murs de la prison grâce à la participation des deux policiers.
Cette histoire n'est pas sans rappeler celle qui avait eu lieu en février 2015. Soupçonnée d’avoir fourni alcool, cannabis et téléphones portables à des détenus, une surveillante de la prison de Rennes-Vezin (Ille-et-Vilaine) avait elle aussi été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire. L'affaire avait éclaté lorsqu'elle avait été surprise dans l’enceinte de l’établissement pénitentiaire avec trois bouteilles de vodka et un téléphone portable. Et la perquisition à son domicile avait confirmé les faits: les enquêteurs avaient découvert des factures prouvant l’achat d’une vingtaine de téléphones portables et d’une trentaine de litres de vodka.
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