Montpellier : son fils de 9 ans fait trop de bruit, il le punit au taser
Ce ne serait pas la première fois que l'homme aurait menacé son enfant avec cette arme, mais cette fois-ci, il serait allé au-delà. Un homme de 35 ans a été interpellé à Montpellier dimanche 7 et déféré au parquet mardi 9 après avoir blessé son fils avec un taser, un pistolet à impulsion électromagnétique. Le motif? Il aurait voulu punir l'enfant de 9 ans qui faisait trop de bruit dans sa chambre.
C'est en fin d'après-midi, dimanche, que les policiers ont été appelés par la mère, résidante de la rue de Bugarel, dans le quartier de la Croix-d'Argent. Celle-ci leur a déclaré que son conjoint venait de blesser l'enfant au bras avec l'arme paralysante. Elle-même a dit avoir été victime de violences conjugales en voulant prendre la défense de son fils.
Interpellé puis placé en garde à vue, l'homme aurait minimisé la gravité des faits durant son audition, précise Midi Libre. En effet il affirme que l'enfant a reçu la décharge par accident. Ces armes électriques peuvent en effet, selon les modèles, être utilisées à distance ou par contact direct. Le suspect prétend qu'il ne souhaitait que faire peur à l'enfant, mais que celui-ci se serait approché trop près du taser.
Une version qui ne devrait que modérément excuser les faits si elle était corroborée. D'autant plus que selon le témoignage de l'enfant, si c'était bien la première fois que son père utilisait cette arme contre lui, il avait pour habitude de l'en menacer.
La réglementation des armes incapacitantes électriques varie selon leur type. Celle n'étant utilisable qu'à bout touchant (matraque électrique) sont en vente libre mais il est interdit de les transporter hors de son domicile sans motif légitime. Les armes provoquant un choc électrique à distance appartiennent en revanche à la catégorie B et donc soumises à autorisation et à des règles plus strictes.
L'article 222-13 du code pénal prévoit que les violences sont punissables de sept ans d'emprisonnement et 100.000 euros d'amende lorsqu'elles cumulent trois circonstances aggravantes. Des circonstances qui semblent réunies ici, les violences ayant été commises par un ascendant, sur un mineur et au moyen d'une arme.
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