Mort de Naomi Musenga : pour la famille, l'opératrice du Samu ne doit pas être érigée en "bouc émissaire"
Alors que l'opératrice du Samu qui a traité l'appel de Naomi Musenga, morte en décembre dernier d'une défaillance multiviscérale, a été suspendue à titre conservatoire, la famille de la jeune femme de 22 ans a fait savoir ce jeudi 10, par l'intermédiaire de son avocat, qu'elle ne souhaitait pas faire de cette femme un "bouc émissaire".
"La famille ne souhaite absolument pas qu'on érige cette dame en bouc émissaire, elle souhaite que toute la lumière soit faite sur toute la chaîne des responsabilités", a déclaré Me Mohamed Aachour sur Franceinfo.
Il a aussi expliqué que ses clients étaient "en recherche de compréhension" et attendaient des réponses à toutes leurs questions: "Pourquoi n'a-t-elle pas été prise en charge? Pourquoi est-elle morte? Aurait-elle survécu si elle avait été prise en charge dans des délais extrêmement rapides? Pourquoi, après le décès, il a fallu attendre 112 heures pour pratiquer une autopsie? Pourquoi sur cette autopsie, le médecin nous indique que le corps ou les organes sont dans un état de putréfaction avancée? Quelles sont les conditions de conservation de ce corps?", a ainsi énuméré l'avocat.
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Me Mohamed Aachour a toutefois précisé que la famille était satisfaite qu'une enquête préliminaire pour "non-assistance à personne en péril" ait été ouverte: "C'est une décision que la famille demandait".
Une enquête préliminaire qui s'ajoute à l'enquête administrative ouverte début mai par la direction des Hôpitaux universitaires de Strasbourg.
A noter aussi que l'avocat entend demander l'ouverture d'une information judiciaire afin que la famille, qui doit donner une conférence de presse ce jeudi après-midi, puisse accéder au dossier et participer à l'enquête.
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