Nice : "Reporty", l'application pour signaler en direct des délits à la police
Avec près de 2.000 caméras, Nice est la ville la plus vidéosurveillée de France et pourtant, la question de la sécurité est encore très présente. C'est pourquoi, Christian Estrosi a décidé de tester, à partir de ce lundi 15, une toute nouvelle application permettant à chaque personne, témoin d'une incivilité (nuisance sonore, tag, dépôt sauvage, etc.) ou d'une situation critique (vol, agression, incendie, inondation, etc.), de filmer l'incident et de l'envoyer directement aux forces de l'ordre, au centre de supervision urbain (CSU). Baptisée "Reporty" et qualifiée d'"exeptionnelle" par le maire de la commune, elle a été créée par une start-up basée en Israël appartenant à Ehud Barak, l'ancien Premier ministre.
Le principe est simple: grâce à la vidéo filmée en temps réel par l'utilisateur et aux informations qui lui sont liées (images, son et position de l'utilisateur), les policiers devraient gagner de précieuses secondes et intervenir plus rapidement sur les lieux qu'en temps normal. Au total, 2.000 personnes, dont des agents de la ville de Nice et des membres du réseau Voisins vigilants, testent actuellement le dispositif. Il devrait être généralisé à l'ensemble des habitants dans deux mois si les résultats de l'expérimentation s'avèrent satisfaisants.
Mais le principe de cette application n'est pas au goût de tous. En effet, l'opposition a dénoncé "une démarche contestable sur le fond et inadmissible sur la forme (...) qui ressemble à l'organisation d'un processus de délation généralisé". Interrogé Par 20 Minutes, Christian Estrosi a estimé que ce n'était pas "le problème".
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"Encore une fois, chacun est déjà libre d’appeler la police à tout moment pour lui signaler un incident. Le risque est plutôt de provoquer un surencombrement du standard du CSU et d’amener les policiers municipaux à se déplacer sur une foule de petits incidents plus ou moins fondés", a-t-il expliqué.
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