Oise : le père pédophile viole 600 fois sa petite fille à leur domicile près de Compiègne, la famille accuse la victime de mentir
Cinq années, au moins, de viols par son propre père. Et, à la barre, une famille face à elle qui s'obstine à l'accabler l'accusant de mentir, alors que le père indigne admet lui-même une partie des faits. Mercredi 14 et jeudi 15, un homme comparaissait devant la cour d'assises de l'Oise à Beauvais. Il lui est reproché d'avoir, entre 1996 et 2001, violé pas moins de 600 fois sa propre fille.
C'est au domicile familial situé à Trosly-Breuil, puis à Couloisy dans la banlieue de Compiègne que celle qui n'était qu'une petite fille de 8 ans a subi les premiers sévices de son père. Les actes indignes ne s'arrêteront que quand la victime atteindra l'âge de 14 ans. Celle qui est maintenant une jeune femme de 30 ans explique qu'au moins fois par semaine, parfois plus, son père la faisait venir dans la chambre parentale et la violait. Bien que la victime ait une sœur jumelle, elle était la seule à subir les actes pervers du parent qui était son bourreau.
A la barre, le père qui avait admis à l'origine des viols, donc des pénétrations, nie la nature des faits, parlant plutôt de "caresses sur la poitrine", "quelques attouchements" ou des masturbations "de temps en temps" (sic).
La jeune femme était bien seule au tribunal pour faire valoir sa position de victime. En effet, malgré les aveux de l'accusé, un éclusier aujourd'hui à la retraite, le reste de la famille a tenu à témoigner devant les juges et le jury pour expliquer que les accusations de la jeune femme ne sont, à leurs yeux, qu'un tissu de mensonges. Sa sœur jumelle explique même qu'elle ne"fait plus partie" de la famille assurant à propos de la victime qu'"elle voulait nous abattre, nous détruire". Son frère aîné ne dit pas autre chose: "Elle ment, ce n’est pas possible. Est-ce qu’elle fait encore partie de la famille? Je ne sais pas. Ça ne sera plus jamais comme avant. Je lui en veux". Idem pour la mère: "Je ne la crois pas (...) Elle nous a tous fait du mal". Les aveux du père, au moins sur les attouchements sexuels, ne semblent pas faire fléchir la position familiale qui a mis au ban celle qui a grandi et est devenue adolescente en devant subir un viol par semaine au minimum.
Le père indigne a finalement été condamné, plus de 20 ans après les premiers faits, à 13 ans de prison.
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