Paris : une femme interdite d'allaiter son bébé dans un commissariat
Une femme s'est vue refuser le droit d'allaiter son bébé de deux mois alors qu'elle patientait au commissariat du 2ème arrondissement de Paris pour établir des procurations pour l'élection présidentielle, lundi 10. Elle était accompagnée de son mari lorsque les policiers lui ont interdit de nourrir son enfant.
"Elle n'a pas à imposer ça aux gens" aurait dit un agent de police au couple de trentenaires. Après une promenade dans les rues de la capitale, Sophie et Nicolas s'étaient rendus au commissariat de leur quartier. Mais alors qu'ils patientaient à l'extérieur du bâtiment leur nourrisson s'est mis à pleurer à cause de la faim.
"J'avais mon fils contre moi, maintenu dans un écharpe, et il a commencé à avoir faim. (...) nos avons alors demandé à une policière s'il était possible d'entrer dans le bâtiment", a expliqué le père de famille à franceinfo. Leur requête a tout d'abord été refusée. En effet, le commissariat avait atteint le quota de personnes maximum pouvant être présentes à l'intérieur du bâtiment en raison du plan Vigipirate.
L'un des supérieurs de l'agent qui venait de leur refuser l'entrée est ensuite venu à leur rencontre: "il nous a dit que les gens n'avaient pas à voir ma femme en train d'allaiter. On leur a expliqué qu'on pouvait bien sûr mettre un drap sur mon bébé, mais il a dit non" a poursuivi Nicolas.
Les deux parents ont alors décidé de rentrer chez eux. Pourtant, la mère est retournée peu après au commissariat pour obtenir le nom des fonctionnaires auxquels elle avait eu à faire. Elle s'est alors entretenue avec un troisième policier, qui aurait eux des paroles dures à son encontre.
"Il nous a dit avec mépris qu'on était des parents indignes" a raconté Nicolas Danet, qui a lancé une pétition sur le site change.org après cet événement. Dans la loi, rien n'interdit à une femme d'allaiter son nouveau-né dans les lieux publics. Adressée au commissaire du IIème arrondissement de Paris, la pétition a reçu plus de 12.800 signatures ce vendredi 14.
"Une femme ne devrait jamais avoir à choisir entre citoyenneté et maternité", a écrit Sophie en conclusion du texte de la pétition.
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