Pédophilie : la victime présumée de Mgr di Falco continue les poursuites
Dans le cadre d'une affaire de pédophilie présumée, l'évêque de Gap, Monseigneur di Falco, a été assigné au civil, a révélé ce vendredi 23 Franceinfo. A l'origine de cette demande, un dénommé "Marc", un ancien élève du collège Saint-Thomas-d'Aquin à Paris qui affirme avoir été violé par le prêtre dans les années 70 alors qu'il était adolescent. A l’époque, Monseigneur di Falco était le directeur de l'établissement situé dans le VIIe arrondissement de Paris.
L'accusateur, aujourd'hui âgé de 56 ans, avait déjà porté plainte à son encontre en 2001 mais la justice avait classé l'affaire dès l'année suivante. En cause: la prescription des faits. Toutefois, il n'a jamais baissé les bras. Après avoir épuisé toutes les voies de recours possibles au pénal, il vient de lancer une nouvelle procédure au civil afin de demander réparation. Car les séquelles sont toujours bien présentes. "La tétanie. Dès qu'il y a de l'émotion, je me bloque, comme ce qui m'est arrivé en 1972 avec di Falco. Ça m'est resté dans le corps. Je vois flou, je n'entends plus, il ne se passe plus rien, je ne peux pas travailler. Ce sont des séquelles que je continue à avoir depuis l'âge de 12 ans", a-t-il ainsi déclaré au micro de France Info.
Pour se lancer dans cette nouvelle procédure, l'homme a confié avoir été encouragé par l'affaire Barbarin. Quant au principal concerné, il n'a pas souhaité faire de commentaires pour le moment. Seul son avocat s'est exprimé par le biais d'un courrier envoyé à Franceinfo.
"La plainte qui avait été déposée en son temps avait été non seulement classée pour prescription, mais encore parce que les faits étaient totalement infondés (...). Quel est le sens, plus de 40 ans après ce qu'il raconte avoir subi, plus de 14 ans après le classement de la plainte pénale, d'une assignation civile sans fondement? (...)" a-t-il écrit. Et d'ajouter: "une démarche aussi vile, aussi déplacée qu'incongrue, tente maladroitement de profiter du sillon creusé par les affaires occupant le diocèse de Lyon (...). Monseigneur Jean-Michel di Falco avait, au moment des premières accusations de 2002, bénéficié du soutien de l'opinion publique et du soutien de tous ceux qui ont pu le côtoyer tout au long de sa vie. Jamais personne n'avait pu apporter un témoignage contraire à la rectitude morale et intellectuelle de cet homme".
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