Perpignan : une famille cloîtrée chez elle à cause de voisins menaçants et violents
Une mère et ses quatre filles de 13, 15, 18 et 21 ans vivent recluses dans leur HLM de Perpignan. Menacées par des voisins violents et menaçants, elles n'osent plus sortir de chez elles.
C'est le quotidien L'Indépendant qui révèle cet appel à l'aide ce mercredi 4. "Ceci est un appel au secours. Par pitié, aidez-nous", relaie le journal. Depuis le mois de juillet, leurs relations avec leurs voisins ce sont très grandement dégradées.
Le début de leur conflit semble assez flou: une agression physique de la part d'un des voisins est en tout cas à l'origine d'une plainte. C'est suite à ce contact avec la police que leurs ennuis ont empiré, révèlent leur proches sur les réseaux sociaux.
"Si on sort ils vont nous tuer. Mes trois cadettes, dont celles qui passent le bac cette année, ne peuvent plus aller à l'école. Elles ont peur. Quand on passe la porte, ils sont là, à nous agresser, nous insulter et à nous menacer de mort. On n'ose plus aller faire les courses. Quelques personnes du secteurs osent nous amener un peu à manger. Certains ont essayé d'aller leur parler mais ils ne veulent rien entendre. Je travaille dans un supermarché, je ne peux même plus y aller. Ni ma fille aînée", a expliqué la mère de famille terrorisée par la famille de voisins constituée de quatre frères âgés d'une vingtaine d'années.
L'une des filles, la plus âgée, a même tenté de se suicider face à cette situation dramatique. Toute la famille avait même fui le logement et avait été hébergée dans un foyer. Cet asile d'un mois avait cependant été stoppé net: elles ne remplissaient pas les conditions d'accueil.
Elles sont toutefois revenues mercredi 27 septembre dans leur appartement mais l'enfer a recommencé aussitôt. "Le compteur électrique a été vandalisé. Nos trois voitures ont toutes été cassées. J'ai mis un an à bosser 7/7 pour pouvoir me la payer et je n'ai plus rien. Si on passe en jupe, on se fait traiter de pute. Ils nous cherchent en permanence. Ils ont tiré des coups de feu en l'air vendredi dernier et ils ont dit qu'ils allaient nous tirer dessus. Mon frère qui habite à côté est enfermé chez lui. ils ont dit qu'ils allaient lui briser les côtes", a ajouté la mère qui a prévenu "la police, la police municipale, (...) le maire, le préfet, le procureur, l'office HLM".
Leur demande de mutation de logement va être examinée ce mercredi en commission: un possible échappatoire pour ces cinq femmes victimes de jets de pierres, d'intimidations et d'injures depuis des mois.
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