"Pizzagate" : il avait ouvert le feu dans un restaurant croyant trouver des enfants victimes de pédophiles, il est condamné à 4 ans de prison
Le scandale avait empoisonné la fin de la campagne présidentielle américaine et surtout les premières semaines suivant la défaite d'Hillary Clinton. Le "Pizzagate" était une rumeur relayée par des internautes et qui laissait entendre qu'une pizzeria de Washington –l'établissement "Comet Ping Pong"– servait de couverture à un réseau de pédophilie en lien avec les élites démocrates. Un Américain avait décidé d'aller mener lui-même son enquête, fusil à la main. Il vient d'être condamné, jeudi 22, à quatre ans de prison.
En décembre dernier, Edgar Welch, un habitant de la Caroline du Nord, révolté par la rumeur indiquant que des enfants violés pouvaient se trouver détenus dans l'établissement prend sa voiture et décide de parcourir plusieurs centaines de kilomètres pour rallier la capitale fédérale. Il a emporté avec lui un fusil d'assaut AR-15 (la Caroline du Nord étant particulièrement tolérante sur les armes à feu) pour récupérer les éventuels petites victimes par la force si nécessaire.
Arrivant à l'établissement, et ne trouvant aucun enfant sur place, il ouvre le feu pour des raisons encore floues. Il ne blesse personne mais provoque la terreur avec ses rafales d'armes automatiques. A l'arrivée de la police il décidera de se rendre.
A la barre du tribunal, Edgar Welch a tenté d'expliquer qu'il était animé de bonnes intentions en pénétrant dans le restaurant, avec une arme de guerre et la volonté d'en découdre. Il assure avoir débarqué à Washington "venu à Washington avec l'intention d'aider les gens" et "s'est senti très touché par la possibilité de souffrance humaine". Une justification qui n'a visiblement pas ému les juges qui lui ont infligé la peine maximum pour l'usage d'une arme à feu.
La rumeur du "Pizzagate" était née après l'interception et la diffusion de courriels écrits par John Podesta, chargé de la campagne présidentielle d'Hillary Clinton, dans lesquels des internautes ont affirmé voir des messages codés laissant entendre que l'établissement servait de plateforme pour un réseau de pédophiles.
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