Rentrée 2016 : vers l'interdiction des Pokémon rares à l'école
Alors que le jeu Pokémon Go connaît un succès sans précédent, Najat Vallaud-Belkacem a tenu à mettre les choses au clair, quelques jours avant la rentrée scolaire. Lors d'une conférence de presse, organisée ce lundi 29 au matin, la ministre de l'Education a fait savoir qu'elle ne voulait pas de Pokémon rares dans les salles de classes et les cours de récréation. En cause: les risques d'attroupements, de bousculades et même d'intrusions de joueurs extérieurs. Ainsi, pour faire face à l'ampleur du phénomène, la ministre a donc pris un rendez-vous avec la société Niantic, le développeur du jeu.
En parallèle, le ministère a déjà fait savoir aux directeurs des établissement scolaires qu'ils pouvaient demander à l’éditeur du jeu que leur collège ou lycée n'abrite plus de pokestops (lieux où les joueurs peuvent récupérer des objets comme des pokéballs) ou d'arènes (lieux où les joueurs peuvent s'affronter). Ils peuvent donc, si besoin, se faire rayer de la carte du jeu. Jusqu'ici, Niantic a déjà accepté de retirer les Pokémon de certains endroits, à l'image de l'ossuaire de Douaumont, lieu de calme et de recueillement dédié à toutes les victimes de la Première Guerre mondiale. Toutefois, elle n'aurait pas encore réagi à l'initiative du maire de Bressolles (Ain) qui a pris un arrêté municipal interdisant la présence sur le territoire de la commune de Pokémon.
Pokémon Go repose sur la réalité augmentée, cette technologie qui ajoute des éléments virtuels sur le monde réel perçu par l'appareil photo des smartphones. Il utilise la géolocalisation pour permettre à ses utilisateurs d'attraper des Pokémon, ces petites créatures aux formes et aux pouvoirs magiques multiples, popularisées il y a près de deux décennies.
Mais le déclin du jeu semble toutefois s'amorcer. Alors qu'il connaissait un démarrage historique début juillet, son succès est en train de retomber comme un soufflé: selon le cabinet Axiom Capital Management, le nombre de joueurs ouvrant l'application quotidiennement s'est réduit d'un tiers. Alors qu'il étaient 45 millions de dresseurs vers le 20 juillet ils n'étaient plus que 30 millions un mois plus tard. Cet essoufflement peut notamment s'expliquer par le temps nécessaire pour progresser dans le jeu sans tricher.
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