Saint-Denis : le policier qui a tué sa collègue connu pour "jouer avec son arme"
Un policier de Seine-Saint-Denis qui a mortellement blessé une collègue de 25 ans avec son arme de service a été mis en examen mercredi pour homicide involontaire, a indiqué le parquet de Bobigny mercredi 11. Il a été laissé libre et placé sous contrôle judiciaire. Ce dernier comporte l'interdiction d'exercer le métier de policier et de détenir une arme.
Selon le journal Le Parisien, si le meurtrier présumé est considéré comme "un très bon flic, apprécié par ses collègues, solide", il est aussi décrit comme un homme a qui il arrivait régulièrement de jouer avec son arme de service. "Il arrivait aussi à ce gardien de la paix de jouer avec son arme, en la pointant vers ses collègues, en leur disant: «Lève les mains»", a fait savoir une source proche de l’affaire au quotidien.
Saint-Denis: la policière blessée par balle à la tête est morte
Le policier mis en examen "n’aurait pas reconnu avoir joué avec son arme ce soir du 20 mars. Il aurait d’ailleurs livré peu de détails", précise Le Parisien. Et d'ajouter: "En état de choc après les faits, il est toujours sous traitement médicamenteux et dévasté par son geste".
L'enquête va devoir déterminer les circonstances exactes qui ont conduit au coup de feu, ce qui pourrait s'avérer difficile car il n'y aucun témoin oculaire de la scène et pas d'images vidéo. L'arme de service du policier a également été analysée. "L’arme du policier a été vérifiée et elle fonctionnait normalement, la balle ne part que si l’on appuie sur la détente", a indiqué une source policière.
Sa collègue, une gardienne de la paix de 25 ans, est décédée au début de la semaine après trois semaines de coma. Elle avait été touchée à la tête le 20 mars au commissariat de Saint-Denis. La jeune femme avait choisi d’être affectée au commissariat de Saint-Denis, après un stage remarqué au service de l’investigation.
Suite à ce dramatique incident, une note avait été adressée aux fonctionnaires de la préfecture de police par le directeur de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP), Frédéric Dupuch, rappelant "la dangerosité des armes à feu".
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