SDF : Celio fait polémique après avoir lacéré et jeté des vêtements
Elle a partagé sa colère sur son compte Facebook. Une habitante de Rouen, nommée Nathalie Beauval, a posté samedi 3 une photo où l'on voit des vêtements de la marque Celio lacérés et accrochés aux grilles du magasin du centre-ville. Trouvés par des passants indignés, ces parkas, pulls et autres pantalons ont été ramassés dans l'une des poubelles de l'enseigne. Ils y voient une initiative anti-sdf.
Pour la jeune femme, cette pratique n'a pas lieu d'être en cette période où les températures avoisinent les 0 degrés. "Il y a dehors des gens qui meurent de froid, qui n'ont pas moyens de s'acheter de quoi se vêtir décemment et Celio jette des vêtements. Bien entendu en prenant bien soin de lacérer chaque pièce des fois qu'un horrible nécessiteux voudrait profiter de la poubelle de luxe de ce magasin", a-t-elle déploré s'interrogeant sur l'humanité de certains hauts dirigeants."Ces enseignes m'écœurent. Jusqu'où notre monde va-t-il aller dans l'ignoble? On jette au lieu de donner à celui qui en a besoin et il faudrait trouver cela normal??? Et c'est sans parler du gâchis des ressources de la planète que l'on pille pour jeter à la poubelle".
Partagé plus de 16.000 fois, ce post a fait réagir de nombreux autres internautes qui se sont indignés d'un tel comportement. Et sans grande surprise, certains ont même appelé au boycott de l'entreprise. Face à ce début de polémique, la marque de vêtements a donc rapidement réagi expliquant que les produits détruits concernaient "uniquement des articles totalement importables" avec des trous, déchirures et grosses tâches indélébiles. Au passage, la société a tenu à rappeler qu'elle soutenait l'Agence du Don en Nature, une association qui redistribue leurs produits "à plus de 750 associations en France".
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Selon les informations rapportées par France Bleu Normandie, la boutique Celio du centre-ville de Rouen aurait connu un dégât des eaux et l'entreprise aurait donc préféré détruire les vêtements plutôt que de risquer de mettre en danger la santé de ceux qui auraient pu les porter.
Sous le feu des critiques, Celio n'est pas la seule marque à être passée par là. En novembre dernier, des journalistes danois avaient révélé que l'enseigne H&M brûlait pas moins de 12 tonnes de vêtements chaque année alors qu'elle se targuait d'être une société respectueuse de l'environnement et de "l'économie circulaire". Rapidement, le géant suédois du textile avait assuré que les produits jetés aux flammes étaient invendables, ne respectant un cahier des charges strict.
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