Vienne : un homme condamné à six mois de prison ferme pour avoir frappé une femme médecin
La justice a tranché. Un homme de 26 ans a été condamné lundi 31 à Poitiers à six mois de prison ferme pour avoir frappé une femme médecin. Les faits se sont déroulés vendredi dans le cabinet de la praticienne à Châtellerault dans la Vienne. Ce jour là, une mère et sa fille se sont fait éconduire après être arrivées avec près d'une heure de retard au rendez-vous fixé. Par conséquent, les médecins leur ont alors expliqué qu'elles devaient attendre que les autres malades présents soient passés avant que leur tour arrive. Mais mécontente, la mère de famille s'est alors emportée, insultant un médecin.
Face à cette situation, une de ses collègues est alors arrivée, s'interposant entre les deux personnes pour ramener le calme. La praticienne a ensuite invité la patiente à sortir avec son enfant. Et contre toute attente, le père qui attendait dehors a asséné une forte claque au médecin dont la tête a alors heurté une chaise, puis le sol. La victime, restée inconsciente pendant quelques minutes, souffre de plusieurs lésions cérébrales.
Rapidement, l'homme a été arrêté et entendu par la police. A la barre du tribunal, le père de famille a assuré avoir été alerté par des cris de sa compagne, et avoir vu une femme "pousser (sa) femme avec le bébé dans les bras". Malgré sa défense, l'homme de 26 ans, jugé en comparution immédiate, a été condamné lundi 31 à six mois de prison ferme pour cette agression, la même peine qu'avaient requise les procureurs.
Les autres praticiens de la maison médicale ont choisi d’exercer leur droit de retrait et le cabinet sera donc fermé jusqu’au mercredi 2 novembre. En parallèle, une journée "santé morte" devrait avoir lieu à la fin du mois de novembre pour dénoncer les violences dont sont victimes les médecins du département.
"Nous sommes confrontés à des retards, des agressions verbales, des impolitesses vis-à-vis du personnel, des gens vindicatifs, qui veulent tout, tout de suite, qui arrivent aux rendez-vous sans leurs papiers, sans leur carte Vitale et qui veulent être pris tout de suite. On ne respecte plus le médecin. Et malheureusement, cela fait déjà assez longtemps", a notamment déclaré à BFMTV, Philippe Boutin, médecin généraliste à Poitiers et vice-président de l'Union régionale des professionnels de santé d'Aquitaine.
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