Vigipirate : les niveaux d'alerte prolongés pour "plusieurs mois" face à la menace terroriste
La présence massive de forces de sécurité dans les rues françaises est partie pour durer. Relevés suite aux attentats de janvier, les niveaux actuels du plan Vigipirate ("alerte attentats", le niveau maximum, en Ile-de-France et dans les Alpes-Maritimes, et "vigilance renforcée" pour le reste du pays) sont prolongés jusqu'au 10 avril au moins. Ils pourraient même l'être pour "plusieurs mois" encore, a-t-on appris de sources gouvernementales ce mercredi.
Les services du Premier ministre ont confirmé que "le dispositif est prolongé" et le sera "aussi longtemps que nécessaire", sans toutefois avancer de date.
Au total, cette vaste opération de sécurisation du territoire, baptisée "Sentinelle", mobilise plus de 110.000 gendarmes et policiers, ainsi que 10.500 militaires. Elle a été déclenchée en réponse aux attentats des frères Kouachi contre la rédaction de Charlie Hebdo, le 7 janvier, et d'Amedy Coulibaly à Montrouge et contre l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, le 8 et 9 janvier. Ces attaques avaient fait un total de 17 morts, journalistes, policiers et Français de confession juive.
Après l'Ile-de-France, les Alpes-Maritimes ont également été placées en alerte maximum ("alerte attentats") suite à l'attaque au couteau de trois militaires à Nice par Moussa Coulibaly, le 3 février, qui n'avait pas fait de victime.
Ce déploiement sans précédent vise à sécuriser notamment 830 "sites sensibles" en France dont 310 en Ile-de-France. Il pose toutefois de nombreux problèmes logistiques et de fatigue des effectifs. Ces éléments, couplés à la question du coût de cette opération, estimé à un million d'euro par jour, pourraient ainsi mener à une adaptation du dispositif, sans toutefois remettre en cause les niveaux d'alerte.
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