Violence d'extrême droite à Nantes : la petite amie de l'un des suspects mise en examen pour avoir tenté d'intimider une des victimes
La violence de l'agression qui s'était déroulée près de l'arrêt de tramway Du Chaffault, à Nantes, le 7 mai dernier avait choqué la population. Quatre jeunes militants d'extrême droite avaient été mis en examen pour "violences en réunion susceptibles d'entraîner une infirmité permanente et violences aggravées", au mois de juin pour avoir violemment passé à tabac deux jeunes de 18 et 16 ans.
Une étudiante en droit âgée d’une vingtaine d’années a été déférée au tribunal de Nantes, mercredi 12, pour subornation de témoin. La jeune femme, petite amie de l'un des suspects aurait eu une conversation téléphonique avec l’adolescent de 18 ans, alors hospitalisé. Elle aurait tenté de lui faire changer son témoignage en l’intimidant. Elle sera jugée en septembre et encourt 3 ans de prison ferme et 45.000 euros d'amende.
Le soir de l'agression, les deux victimes remontaient une piste cyclable à 50 mètres l'un de l'autre. Pour un motif politique un groupe de quatre personnes les ont alors agressés avec une violence ahurissante au niveau de l'arrêt de tramway du Chaffault. Les deux jeunes ne doivent leur salut relatif qu'à l'intervention courageuse d'un automobiliste et de son colocataire qui ont réussi à mettre en fuite les agresseurs et a appelé les secours.
"Mon frère souffre d’une fracture à l’arrière du crâne ainsi qu’une fracture aux niveaux du cou, nombreuses ecchymoses nez cassé il n’arrive pas à parler et a été hospitalisé en surveillance continue (sic)", avait fait savoir la sœur du plus gravement blessé sur un post Facebook où elle affichait le visage tuméfié de son frère (le message a été retiré). Le jeune majeur, victime de plusieurs fractures au visage, s'était vu notifier un an d'ITT.
Les suspects, interpellés grâce à l'enquête des forces de l'ordre, ont membres ou sympathisants du GUD, une mouvance violente de l'extrême droite.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.