Cancer du foie, le dépistage pourrait sauver de nombreuses vies
©Bebert Bruno/SipaLe cancer du foie est l'un des plus meurtriers en France, à l'origine de 6.700 chaque année, notamment en raison de la faible propension des Français à se faire dépister. Par conséquent lorsque les premiers symptômes et le diagnostic interviennent, il est souvent déjà trop tard. Lorsqu'il est détecté cinq ans après sa déclaration, ce cancer est fatal à 90% des malades.
Selon les spécialistes, détecter la tumeur lorsque celle-ci est encore petite augmenterait considérablement les chances de survie pour les 8.000 à 9.000 patients diagnostiqués chaque année en France.
Pour lutter contre ce phénomène l'Association Française pour l’Etude du Foie et SOS hépatites ont lancé jeudi 11 une campagne d'information et de sensibilisation sur ce dépistage précoce, à destination des généralistes et de leurs patients.
En effet, il est tout à fait possible de cibler les patients qui devraient se faire dépister. Parmi les personnes développant un cancer du foie, 90% ont souffert de cirrhose dans les années précédentes. Une maladie due dans la majorité des cas à l'alcool mais qui peut aussi être causée par des hépathites, le diabète ou l'obésité.
La campagne incite donc les personnes ayant souffert de cette maladie à pratiquer régulièrement une échographie abdominale. Ce dépistage précoce pourrait permettre de réduire la mortalité du cancer de 40%, alors que 75% des malades se font diagnostiquer trop tard.
"L’objectif de la campagne est de faire avec le cancer du foie ce qui a été fait avec le cancer du sein: un dépistage à grande échelle pour que le cancer du foie ne soit plus l’un des cancers les plus meurtriers dans les 10 ans à venir", explique dans un communiqué le Professeur Victor de Ledinghen, Secrétaire général de l’AFEF.
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