Cigarette électronique : moins de dangers mais des inquiétudes

Un rapport de l'Institut national de la consommation témoigne d'une amélioration dans la composition des liquides des e-cigarettes. Il appelle cependant à la vigilance quant à l'addiction des jeunes à cause de certains arômes.

Les enquêtes et la vigilance autour des effets de la cigarette électronique ont apparemment porté leurs fruits selon un rapport de l'Institut national de la consommation (INC) publié par la revue 60 millions de consommateurs. Face à l'inquiétude et la mise en cause de certains composants, les fabricants de e-liquides (qui contiennent la nicotine et l'arôme) auraient amélioré leurs méthodes de production et les informations affichées sur leurs produits. Résultat, sur une trentaine de liquides analysés, un seul avait un taux de nicotine différent de celui affiché.

Si cette étude montre qu'une certaine transparence s'est développée sur ce marché, elle ne signifie pas que la cigarette électronique est devenue bonne pour la santé. Censée être moins nocive que le tabac, sa dangerosité reste l'objet de débat, notamment en l'absence d'étude à long terme sur ce produit encore récent. L'enquête de l'INC invite donc à maintenir une certaine vigilance et rappelle que "vapoter" n'est bénéfique que si cela aide à arrêter de fumer.

Elle montre en revanche du doigt certains arômes qui inciteraient les jeunes à essayer la cigarette électronique, au risque que cela soit le premier pas vers la véritable cigarette. En effet, la présence d'arômes de vanille, très appréciés des jeunes, ont été relevés même dans des produits censés être aromatisés au tabac, comme pour donner progressivement goût à cette substance. L'enquête s'interroge également sur l'opportunité de proposer de nombreux parfums susceptibles d'être appréciés des enfants (Barbapapa, chocolat, caramel…) alors que la vente de cigarette électronique est interdite aux mineurs.